Jeudi 7 août, un homme a comparu devant le tribunal judiciaire de Caen pour des faits de violences conjugales commis les 19 et 27 février 2025, ainsi que pour la dégradation du téléphone de son épouse le 19 mars. Ce soir-là, la victime appelle les forces de l'ordre, affirmant avoir été frappée par son mari. Le couple, marié depuis 2010 et originaire d'Algérie, vit en France avec leurs trois enfants. Elle explique qu'elle était en appel vidéo avec son frère, ce qui a déclenché la colère de son mari. Il lui aurait arraché le téléphone avant de le jeter au sol. Elle raconte que depuis leur arrivée en France, les tensions se sont multipliées. Son mari ne supporte pas qu'elle garde contact avec sa famille restée au pays, lui imposant ses règles : "Ce sont mes règles et tu dois les respecter."
Des violences devant les enfants
Le 19 mars, après une dispute, elle se réfugie dans la chambre de leur fils. Son mari la rejoint, la gifle et lui donne un coup de tête, sous les yeux de l'enfant. Les enfants sont entendus : la fille évoque des gifles "pour rigoler", tandis que le garçon confirme avoir vu son père frapper sa mère ce jour-là.
A l'audience, le prévenu nie toute violence, admet seulement avoir jeté le téléphone. Pourtant, des certificats médicaux attestent de blessures : ecchymoses, griffures, coups. Il exprime le souhait de parler à son épouse pour qu'elle revienne sur ses déclarations. Depuis le 21 mars, il est placé sous contrôle judiciaire et interdit de tout contact avec la victime.
Finalement, à la barre, il reconnaît les faits : une gifle et des griffures le 19 février. Le couple souhaite reprendre la vie commune. L'avocate de la victime rappelle que les enfants ont été témoins des violences, ce qui nuit à leur équilibre. Le procureur, lui, doute de la sincérité du prévenu et demande une interdiction du territoire français. L'avocate de la défense s'y oppose, plaidant pour le maintien de la famille en France.
Après délibéré, l'homme est condamné à 6 mois de prison avec sursis, obligation de faire un stage sur les violences conjugales. Il devra payer une amende de 80 euros pour dégradation du téléphone et 254 pour frais de procédure. Il versera 200 euros à chaque enfant pour préjudice moral.
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