Une lanceuse d'alerte a déposé une nouvelle plainte à Paris, vendredi 20 juin, pour qu'un juge d'instruction enquête sur des soupçons de détournement de fonds publics et de favoritisme concernant Edouard Philippe, ancien Premier ministre et maire Horizons du Havre, a annoncé lundi 23 juin Maître Jérôme Karsenti, l'avocat de la plaignante.
Une première plainte avait été déposée en septembre 2023 et le parquet national financier a ouvert une enquête. Il avait mené des perquisitions au printemps 2024 à l'hôtel de Ville du Havre et au siège de la communauté urbaine du Havre Seine Métropole.
La Cité numérique au cœur de l'affaire
Jérôme Karsenti indique que la nouvelle plainte, avec constitution de partie civile, permet d'obtenir quasi systématiquement la saisie d'un juge d'instruction. Elle concerne du harcèlement moral, du favoritisme, un détournement de fonds publics, prise illégale d'intérêts et concussion (délit commis par un agent public qui exige ou accepte de l'argent ou un avantage qu'il n'a pas le droit de percevoir, dans le cadre de ses fonctions). Les soupçons portent sur une convention entre la Cité numérique et l'association LH French Tech en 2020, pour un montant de 2,154 millions d'euros. Sont également visées Stéphanie de Bazelaire, adjointe chargée de l'innovation et du numérique également présidente de LH French Tech (placée en liquidation judiciaire en 2023), ainsi que Claire-Sophie Tasias, directrice générale des services du Havre Seine Métropole.
La plaignante, lanceuse d'alerte et haut fonctionnaire, a été directrice générale adjointe de la communauté urbaine entre septembre 2020 et avril 2023.
Edouard Philippe réfute les accusations
Edouard Philippe indique à l'AFP que la nouvelle plainte concerne "les mêmes faits, et en choisissant semble-t-il d'en évoquer d'autres, la plaignante poursuit sa triste vendetta, qui n'a rien à voir avec le cri d'une lanceuse d'alerte mais tout à voir avec l'insatisfaction d'une haute fonctionnaire dont le contrat n'a pas été renouvelé". Le maire du Havre réfute toutes les accusations.
Avec l'AFP
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