À un mois du 81e anniversaire du débarquement, on s'active en coulisse ! Vendredi 2 mai, une cinquantaine de passionnés arborant les couleurs des 82e et 101e divisions Airborne se sont retrouvés pour des entraînements de saut en parachute avec la fondation Round Canopy Parachuting Team (RCPT) à l'aéroport de Cherbourg-Maupertus.
Avant de décoller, une routine indispensable
En général, il suffit d'une seule faute d'inattention pour que l'accident se produise et quand on est suspendu à une toile et quelques fils à 400m d'altitude, les accidents sont rarement insignifiants. Pour éviter les problèmes, tout le monde se plie à une routine assez stricte.
Avant d'embarquer, le maitre de saut revérifie les harnais de tout l'équipage pour éviter les accident.
"On commence par un briefing de sécurité, des échauffements, puis on s'équipe. Chacun emporte un parachute dorsal et un ventral de sécurité. On les met, puis on se vérifie mutuellement pour s'assurer que les sangles sont bien mises. Avant d'embarquer, le maître de saut revérifie les harnais de tout le monde, fait l'appel, puis c'est parti", détaille Jérôme Thebaut, le numéro 2 de la fondation RCPT.
La fondation RCPT s'entraîne pour les sauts en parachute du 6 juin
Direction C-47 pour le grand saut
Sur le tarmac, on attend que le C-47, avion de 83 ans qui a survécu à la la Seconde Guerre mondiale soit prêt.
Le C-47 utilisé pour les entrainements et les commémorations, est un avion anglais de la Seconde Guerre mondiale. Il fête ses 83 ans en 2025
L'adrénaline monte petit à petit dans les rangs. "Je suis contente de sauter, mais le plus stressant c'est monter dans l'avion et franchir la porte. Une fois la porte franchie, on doit faire attention à ce que notre parachute s'ouvre bien et après on profite quelques secondes (la descente dure moins d'une minute) avant l'atterrissage", confie Mathilde Asseline. La jeune femme prépare son 5e saut, le dernier avant de recevoir son brevet. Dans le C-47, le protocole continue, comme en 1944.
A bord du C-47, deux équipes de 12 personnes embarquent en gardant soigneusement l'ordre de passage qui leur a été attribué.
"On monte par équipe de 12 en gardant bien notre ordre, puis on s'assied par terre dans l'avion. À bord on a de nouveau des instructions. Tout le monde accroche sa sangle en même temps, puis vient le décompte : 30 secondes, 10 secondes et go !"
"Tout le monde accroche sa sangle en même temps, puis vient le décompte : 30 secondes, 10 secondes et go !"
Moment crucial : l'atterrissage
L'atterrissage est sûrement le moment le plus critique du saut, s'il n'est pas bon, on peut très facilement se blesser. "Il y a une technique à adopter : on doit joindre les pieds, plier légèrement les genoux, rentrer les coudes et se protéger le visage avec les mains", détaille Mathilde Asseline. "Il faut aussi faire attention à notre orientation : face au vent on va être ralenti donc l'atterrissage sera plus doux. Dos au vent, c'est plus compliqué !"
L'atterrissage est sûrement le moment le plus critique du saut. S'il n'est pas bon, on peut très facilement se blesser.
Et la technique c'est aussi d'arriver assez souple pour toucher le sol sans se faire mal. "Depuis le début de la semaine, plusieurs se sont blessés. Deux personnes sont parties à l'hôpital pour un pied ou une cheville cassé", soulignent les organisateurs.
Après le saut, les parachutistes doivent soigneusement replier leur toile pour le prochain embarquement.
Pour les parachutistes, les entraînements se poursuivent jusqu'à samedi 3 mai. Le saut dans la baie du Mont-Saint-Michel, prévu initialement le 4 mai, a été annulé en raison des conditions météorologiques trop mauvaises.
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