Rouen. "Sprimont, casse-toi !" Le collectif universitaire antiraciste s'invite au conseil municipal

"Sprimont casse-toi, la fac veut pas de toi !" La mobilisation ne faiblit pas. Environ 150 étudiants du collectif universitaire antiraciste se sont invités au conseil municipal de Rouen, jeudi 3 avril, où siège le professeur dans l'opposition. Ils l'accusent de racisme, alors qu'un étudiant a tenté de mettre fin à ses jours sur le campus Pasteur. Un geste qui pourrait être lié à des accusations de harcèlement et de racisme à l'encontre de Pierre-Antoine Sprimont. Une enquête est toujours en cours. 

Environ 150 étudiants se sont mobilisés devant la mairie et au sein de la salle du conseil municipal. 

"C'est inacceptable ce qu'il s'est passé"

Les étudiants, qui "vont chercher Sprimont partout où il est", souhaitent qu'il ne puisse plus être professeur. Trois ont pris la parole au début du conseil, dont Imed Tabachi, étudiant en troisième année de droit à l'université Pasteur. "C'est inacceptable ce qu'il s'est passé. C'est un besoin de manifester notre choc profond, et notre désaccord", indique-t-il. Pierre-Antoine Sprimont, à quelques centimètres des étudiants qui ont proclamé les slogans, est resté impassible, occupé à manger son sandwich.

L'intervention des étudiants du collectif, qui s'est constitué après la tentative de suicide à Pasteur, n'a pas été suivie d'un débat au sein du conseil. Lundi 31 mars déjà, le même collectif s'était invité au conseil de la Métropole Rouen Normandie, où siège également Pierre Antoine-Sprimont. 

Le professeur avait déjà fait l'objet d'une sanction disciplinaire de l'université après plusieurs plaintes d'étudiants et de personnels de l'université. Pierre-Antoine Sprimont a été concerné par une interdiction d'exercer pendant 18 mois dans les formations où les étudiants concernés étaient inscrits. A l'heure d'écrire ces lignes, Pierre-Antoine Sprimont n'avait pas réagi à cette mobilisation et n'a pas répondu aux sollicitations de Tendance Ouest.