Saint-Côme-du-Mont. Le maire agressé entendu par les gendarmes

L'enquête avance pour savoir ce qui est arrivé à Bernard Denis, le maire délégué de Saint-Côme-du-Mont près de Carentan, mercredi 9 novembre. Pour rappel, il a été retrouvé dans un champ, blessé au visage et les mains et les pieds cloués. Il a pu être entendu jeudi 10 novembre par les gendarmes en charge de l'enquête, après une opération à l'hôpital de Saint-Lô. Les clous dans ses pieds ont pu être retirés dès mercredi soir, ceux dans ses mains, jeudi matin. Selon le parquet, "son état n'est pas alarmant". Il a reçu 21 jours d'interruption de temps de travail.

Toujours d'après le parquet de Coutances, l'élu "impute son agression à deux hommes lui reprochant, à nouveau, le soutien apporté au Président de la République". Les possibles agresseurs lui auraient tapé le visage puis amené de force au sol. "Ils lui auraient enfoncé les clous dans les mains et l'arrière de la cheville à l'aide d'une cloueuse pneumatique", rapporte la justice.

Une enquête entachée de suspicion

Ce n'est pas la première agression que dit subir Bernard Denis. Son garage a été incendié, son mur de maison tagué, il a reçu des menaces de morts et sa voiture a reçu des tirs de fusil en mai dernier. Sauf que pour les derniers faits, il a reconnu avoir menti. Il doit être jugé dans les prochaines semaines, pour dénonciation de faits imaginaires, avec une reconnaissance préalable de culpabilité. Mais un nouvel élément est à prendre en compte. "Il revient sur la reconnaissance des faits de dénonciation de délit imaginaire, mettant en lien l'agression du 9 novembre avec celle du 18 mai 2022", explique Michaël Giraudet, le procureur. Les autres enquêtes ont été classées sans suite, faute de trouver un potentiel auteur.

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