Rouen. Meurtre dans les jardins de l'hôtel de Ville : 18 ans de réclusion requis contre un mineur

Dix-huit ans de réclusion ont été requis, vendredi 26 novembre, par le parquet de Rouen lors du procès à huis clos d'un mineur de 17 ans jugé pour le meurtre commis dans les jardins de l'hôtel de Ville en 2019. Lors de ce procès ouvert mercredi 24 novembre, le jeune homme, qui avait 15 ans au moment des faits, a "exprimé des regrets". Mais il a nié être l'auteur des coups mortels, ont indiqué à l'AFP Laura Kalfon, son avocate, et Fabien Picchiottino, l'avocat de la famille de la victime.

Une autre personne, âgée de 17 ans au moment des faits, comparaîtra ultérieurement devant la cour d'assises des mineurs pour les mêmes faits, selon Me Picchiottino. Le tribunal doit rendre sa décision ce vendredi 26 novembre.

Il admet avoir porté plusieurs coups

Le jeune homme jugé "a admis avoir porté plusieurs coups, tout en expliquant qu'il n'était pas l'auteur des coups de pierre mortels", a expliqué l'avocate de la défense. L'examen de la personnalité du mineur a montré selon elle que le jeune homme "a été victime de maltraitance", subissant "des violences physiques" de la part de sa mère. Le jeune Martiniquais est "arrivé en métropole il y a peu et s'est retrouvé sans repère à Rouen où il a fait de mauvaises rencontres", a-t-elle poursuivi.

Le drame s'est produit en 2019 dans les jardins de l'hôtel de Ville de Rouen "entre deux et trois heures du matin", selon Me Picchiottino. "C'est un déchaînement de violence, ils lui portent des coups. Ils ont utilisé un objet contondant, a priori une grosse pierre (...) Ils le laissent mort et nu". Le jeune homme encourt vingt ans de réclusion, la peine maximale pour un mineur de moins de 16 ans, selon Me Picchiottino.

Le jeune homme est poursuivi pour meurtre aggravé "parce qu'on lui reproche d'avoir tué pour voler la victime", son téléphone notamment, avait précisé Me Kalfon. "On a retrouvé l'autre mineur avec des effets personnels de la victime. On n'a rien retrouvé sur mon client", précise-t-elle toutefois. Son client est aussi poursuivi pour deux autres agressions la même nuit, avant le meurtre.

Selon Me Picchiottino, avec trois ou quatre autres jeunes, ils ont sans raison particulière agressé un jeune homme qui passera plusieurs jours à l'hôpital, puis un couple. Le jeune homme s'est échappé à deux reprises du centre éducatif fermé depuis son arrestation, selon les avocats.

Avec AFP.