C'est peut-être la fin du feuilleton... Vendredi 15 octobre 2021, le Finlandais UPM a validé la vente au groupement français Samfi/Paprec pour la Chapelle Darblay à Grand-Couronne, le dernier site de recyclage de papier en France.
"Malheureusement, UPM avait pris sa décision de vendre à Samfi/Paprec, une offre que l'on considère comme immobilière et pas industrielle", détaille Cyril Briffault, délégué CGT et l'un des derniers salariés de la Chapelle Darblay. La décision implique en effet le démantèlement de l'outil industriel puisqu'il sera notamment question de production d'hydrogène sur le site à l'horizon 2023 pour environ 70 emplois pour Samfi.
Le regroupement des activités Paprec permettrait à une cinquantaine d'emplois de rester sur place.
"Nous restons déterminés"
Pourtant, Veolia, associé à Fibre Excellence, venait de déposer, en dernière minute, une offre de reprise engageante permettant de sauver l'outil industriel et de maintenir 250 emplois sur le site. Un dernier rebondissement qui n'a pas fait changer d'avis UPM.
"J'avais un peu d'espoir qu'UPM entende raison, juge, résigné, Cyril Briffaut. Maintenant, je ne suis pas tellement surpris. On ne peut que se douter que leur volonté est de détruire l'outil papetier pour éviter un jour d'avoir un concurrent. Mais nous, nous restons déterminés."
Pas question effectivement de baisser les bras pour les salariés. "Il nous reste toujours un droit, c'est le droit de préemption", lance Cyril Briffault.
Jeudi 14 octobre dans la soirée, avant l'annonce d'UPM, la Métropole Rouen Normandie indiquait dans un communiqué qu'elle "n'hésitera[it] pas à faire usage de son droit de préemption pour atteindre ses objectifs stratégiques pour le site". Des objectifs qui sont définis ainsi, dans le même communiqué : "Développement de l'économie circulaire, investissements pour favoriser à Grand-Couronne des activités de recyclage papier/carton, préservation de l'emploi et des compétences dans ces domaines."
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