Le 18 février, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot annonçait le retour des festivals. Mais ce retour doit respecter au moins deux conditions : les spectateurs devront être assis pendant les concerts et les festivals ne pourront accueillir plus de 5 000 personnes.
"On a besoin de plus d'informations"
"Il y a un effet d'annonce. Aujourd'hui, on a finalement très peu d'informations sur la mise en œuvre des recommandations de la ministre de la Culture", explique Paul Langeois, programmateur du festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair, près de Caen. "Le temps passe et on commence à être en grande difficulté pour organiser notre festival qui doit avoir lieu dans trois mois seulement", explique Romain Renou, programmateur du festival Cabourg Mon Amour. "5 000 personnes avec concerts assis ce n'est pas impossible, mais si on n'a pas plus de précisions, l'annulation est malheureusement envisageable." Depuis lundi 22 mars, le mouvement #DeboutLesFestivals est lancé sur les réseaux sociaux pour dénoncer les restrictions imposées par la ministre.
Les organisateurs des festivals français réclament plus de précisions quant aux annonces. Ils demandent également un assouplissement des mesures. "Ce mouvement, on l'espère, va faire réagir le gouvernement. Les délais se raccourcissent, on a besoin de plus d'informations. Un festival à 5 000 personnes contre normalement 30 000 à Beauregard, c'est très différent. On a du mal à y voir clair", confie Paul Langeois. "Et en cas d'annulation, qui couvrira les frais ?" Le mardi 23 mars, une réunion entre les syndicats des festivals et le ministère de la Culture devait avoir lieu. Cependant, le rendez-vous a dû être annulé puisque la ministre Roselyne Bachelot est positive à la Covid-19. "Cette annulation tombe mal pour nous, on est à un moment fatidique où on a besoin davantage d'informations. On espère juste que la réunion ne sera pas repoussée à trop longtemps", explique Paul Langeois.
"On essaye de voir le verre à moitié plein"
Pour Pierre-Olivier Madelaine, l'administrateur du festival Papillons de Nuit, à Saint-Laurent-de-Cuves, "on essaye de voir le verre à moitié plein dans cette situation. Nous sommes motivés à ce que le festival soit maintenu, alors on s'adapte, malgré les défis logistiques, techniques. Depuis un an c'est compliqué, on construit et on déconstruit nos projets. Alors pour cette fois on garde le cap et on fait tout pour proposer quelque chose qui plaira à tout le monde". Parmi les autres festivals qui se tiennent en Normandie, Rock in Evreux a fait le choix de se renommer Rock in Chair. Un clin d'œil aux annonces faites par la ministre, en février, qui a recommandé à ce que les spectateurs soient assis pendant les concerts.
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