Ils s'estiment être les grands oubliés du Ségur de la santé. Les personnels qui dépendent du médico-social ne sont pas concernés par l'augmentation de 183 euros net mensuels négociés, lors du Ségur de la santé, pour les personnels affectés aux EHPAD et établissements publics de santé. Ce qui entraîne des situations parfois surprenantes, comme dans certaines unités du CHU de Rouen. Orthophonistes, psychologues ou kiné, qui sont des personnels du Camsp (Centre d'action médico-social précoce), qui dépend de l'hôpital public, ne sont pas concernés par l'augmentation. Parmi eux, Marie Terrier, orthophoniste, qui faisait partie des grévistes. "Nos contrats de travail et nos grilles de salaire sont les mêmes que nos collègues hospitaliers sur d'autres postes qui ne dépendent pas de ces structures. On devrait avoir les mêmes droits", décrit-elle. "Notre statut est un peu bâtard, ni vraiment dans le médico-social, ni dans la fonction publique hospitalière, avec les inconvénients des deux statuts et aucun avantage." Une quarantaine de personnels seraient dans ce cas au CHU de Rouen.
La décision dans les mains du gouvernement
De son côté, l'établissement indique se conformer au décret qui fait suite au Ségur. "On attend une décision du gouvernement concernant les personnels du médico-social qui travaillent à l'hôpital", indique le service communication. Les personnels du Camsp doivent être reçus par la direction des ressources humaines la semaine prochaine pour plus de précisions sur le sujet.
Plus largement, les acteurs du médico-social dans leur ensemble étaient mobilisés, jeudi 26 novembre. En Normandie, la Fédération hospitalière de France demande "que tous les professionnels de la fonction publique hospitalière, incluant donc les professionnels des services de soins infirmiers à domicile par exemple, mais en fait l'ensemble des professionnels des établissements sociaux et médico-sociaux publics, puissent bénéficier, entre autres, de la même revalorisation de 183 euros net mensuelle que les personnels affectés aux EHPAD et établissements publics de santé".
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