Il est 19 h 45 mardi 24 novembre, on se prépare doucement à suivre le discours d'Emmanuel Macron dans cette colocation du centre-ville de Caen. Laura est au téléphone avec sa famille espagnole, Cyprien installe l'ordinateur sur le direct TV, Guillaume s'assoit dans le canapé et Perrine rentre du travail. Ici, c'est un peu comme l'auberge espagnole. Le pain de mie et les rillettes sont de sortie, on attend désormais les premiers mots du président. À quoi s'attendre ? "Une ouverture des coiffeurs ?", lâche Cyprien.
"La réouverture de l'université en janvier ? ça fait tard !"
Le chef de l'État prononce les premières évolutions : déplacements autorisés dans la limite de 20 km (non plus de 1 km) et pour trois heures à compter de samedi 28 novembre. Une nouvelle qui ne bouleverse que très peu le quotidien de Perrine. "On ne faisait pas trop attention au kilomètre, sinon on disait qu'on allait faire nos courses." Même chose pour la réouverture des commerces. "Je ne suis pas un grand consommateur, sourit Guillaume. Même pour les fêtes de Noël, ça se limite à mes parents et ma sœur."
Notre reportage au sein d'une colocation caennaise
Emmanuel Macron poursuit son allocution. Laura apprécie le fait de pouvoir passer Noël avec ses proches. "Je suis contente, je vais rejoindre ma famille en Espagne jusqu'au 1er janvier."
Les quatre actifs feront comme tous les Français, sans restaurant jusqu'au 20 janvier. "Ça peut manquer, mais on trouve des astuces pour partager un repas ou prendre l'apéro en visio. Mais la coloc, c'est l'idéal." Il faudra aussi patienter jusqu'au mois de janvier pour remettre les pieds à l'université. Perrine est en alternance, elle devra encore suivre des cours à distance une semaine sur deux. "Je trouve ça tard, c'est long. Cela manque de contact humain. Et même pour la vie étudiante, ce n'est pas évident", commente-t-elle.
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