Deux personnes ont été mises en examen après la mutilation d'un policier, qui avait perdu un doigt lors d'une manifestation en janvier au Havre contre la réforme des retraites, a-t-on appris mercredi 25 novembre auprès du parquet. Ces deux personnes ont été mises en examen pour association de malfaiteurs, dégradations et violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, a précisé le parquet.
Deux autres personnes ont par ailleurs été mises en examen, uniquement pour dégradations. Selon une source policière, les quatre mis en examen sont des adhérents de la CGT, parmi lesquels figurent trois dockers. Tous ont été placés sous contrôle judiciaire, a ajouté le parquet.
Un doigt arraché
Le 15 janvier dernier, un commissaire de police avait eu un doigt arraché après avoir reçu un pétard de type bombe agricole, alors qu'il protégeait la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) du Havre lors d'un rassemblement contre la réforme des retraites. Un autre commissaire avait souffert d'acouphènes.
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Quelque 250 personnes avaient participé à cette manifestation non déclarée devant la CCI, qui avait elle-même subi des dégradations, selon la police. La justice reproche aux mis en examen pour association de malfaiteurs d'avoir préparé des engins explosifs artisanaux avant la manifestation. "Notre collègue est mutilé à vie, il a perdu deux phalanges. Il souffre aussi d'une fracture au majeur et au pouce", avait alors détaillé à l'AFP Laurent Dugast, syndicaliste Alternative CFDT police en Normandie. Pour lui, qui avait dénoncé "la montée de la violence du syndicat CGT dockers du Havre", "les projectiles ont été lancés pour blesser ou pour tuer". Le secrétaire du syndicat CGT dockers au Havre Johann Fortier avait lui déclaré : "On est désolés qu'il y ait un blessé mais on n'y est pour rien. C'est un accident. Il n'y a eu chez nous aucune intention de blesser quelqu'un avec des pétards."
"C'est faire un raccourci un peu rapide que d'accuser les dockers. On n'est pas des casseurs. On est les plus nombreux donc on est visibles. Mais il y avait des centaines de manifestants", avait-il poursuivi. Dans la soirée du 16 janvier, Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur, avait condamné sur Twitter un "acte inqualifiable".
Avec AFP
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