"Les besoins sont en forte baisse sur l'ensemble de la période en lien avec la chute d'activité et la nécessité d'accélérer la transformation de l'entreprise", explique la direction dans un document consulté par l'AFP en amont d'un comité social et économique central (CSEC) prévu vendredi chez Air France.
Les suppressions de postes, exprimées en CDI ETP (équivalents temps plein), passeront par des départs naturels non remplacés (environ 3.500 sur 41.000 chez Air France) et par des départs volontaires pour l'essentiel, même si, de mêmes sources, des départs contraints ne sont pas exclus pour le personnel du réseau court-courrier.
Hop!, qui compte actuellement quelque 2.400 ETP de source syndicale, est particulièrement touchée.
Selon plusieurs sources, les sites de maintenance de Hop! à Morlaix et Lille sont menacés de fermeture, tout comme une base de personnel navigant Air France à Toulouse.
Chez Air France, les départs doivent passer par des ruptures conventionnelles collectives pour le personnel navigant, tandis qu'un plan de départs volontaires (PDV) est privilégié pour le personnel au sol. La direction souhaite ouvrir des négociations avec les syndicats du personnel au sol début juillet pour de premiers départs en début d'année 2021.
Contactée par l'AFP, la direction d'Air France dit vouloir réserver "la primeur de la présentation de ses orientations stratégiques et de leurs impacts en matière d'emploi aux partenaires sociaux et aux instances représentatives du personnel, qu'elle réunira vendredi 3 juillet au cours d'un CSEC".
"La baisse durable d'activité et le contexte économique liés à la crise du Covid-19 imposent d'accélérer la transformation d'Air France", affirme-t-elle, en disant étudier "l'ensemble des outils permettant d'ajuster ses effectifs à la baisse d'activité, en privilégiant le volontariat et les mobilités".
Le choc lié à l'épidémie de Covid-19 a été sans précédent pour la compagnie française comme pour ses rivaux internationaux, qui ont enchaîné ces dernières semaines les annonces de coupes claires dans leurs effectifs: 22.000 chez le groupe allemand Lufthansa, 12.000 chez British Airways ou encore 10.000 pour l'américain Delta Air Lines.
L'Etat français, actionnaire d'Air France-KLM, a apporté un soutien financier de 7 milliards d'euros au groupe franco-néerlandais, dont 4 milliards de prêts bancaires garantis et 3 milliards de prêt direct, en lui demandant d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental.
En réponse, le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, a annoncé fin mai la réduction du réseau français (déficitaire) de 40% d'ici à la fin 2021.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.