Neuf personnes, dont six anciens hauts responsables des douanes, ont été renvoyées en correctionnelle dans l'enquête sur des pratiques illégales révélées après une saisie de café importé contrefait en 2015, au Havre. Parmi eux, l'ancien patron de la puissante Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED), Jean-Paul Garcia, ainsi que trois de ses ex-proches collaborateurs. Ils sont accusés d'avoir, à divers degrés, facilité les trafics organisés par deux informateurs et un responsable des douanes au Havre, notamment pour gonfler leurs résultats. Dans son ordonnance du lundi 11 mai, la juge Aude Buresi a décidé de faire juger Jean-Paul Garcia pour "détournement de fonds publics par négligence". La magistrate, conformément au réquisitoire du parquet de Paris, estime qu'il "est resté sourd aux multiples alertes" de ses services, permettant ainsi la collaboration et la rémunération de Zoran Petrovic, l'informateur au cœur de l'affaire, pourtant sur liste noire depuis 2009. Ce dernier et l'ancien patron de la Direction des opérations douanières (DOD) au Havre, Pascal Schmidt, seront les deux principaux prévenus du procès. Les deux hommes, accusés d'être la cheville ouvrière de ces importations de marchandises contrefaites, seront aussi jugés pour corruption et blanchiment. La marchandise frauduleuse à l'origine de l'affaire (43 tonnes), avait été découverte le 3 juillet 2015 dans un camion et un hangar, officiellement sur la base d'un renseignement recueilli par les douaniers. "Une première sur le territoire national", s'était félicité Bercy dans un communiqué. Des doutes étaient rapidement apparus et des perquisitions avaient été menées en décembre 2016 aux sièges de la DNRED et de l'antenne des Douanes au Havre. Sur place, 800 000 euros en liquide avaient été découverts. (avec AFP)
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