Le Havre. Covid-19 : un couvre-feu, "pas à l'ordre du jour"

S'adapter. C'est le maître mot en ce moment pour tout un chacun, et en particulier pour Jean-Baptiste Gastinne, le maire du Havre. L'homme de 52 ans, qui, les trois quarts du temps est en télétravail à domicile, se rend chaque jour à l'hôtel de ville pour présider la cellule de crise mise en place la semaine dernière, tout en respectant les gestes barrières pour lutter contre la propagation du coronavirus.

"Cette cellule de crise nous permet de nous adapter, jour par jour, quasiment heure par heure. On prend des décisions pour faire respecter les mesures de confinement. On s'assure aussi que nous avons les moyens, avec les agents de la Ville du Havre, de garantir la continuité des services publics essentiels à la population. Pour ça, certains agents travaillent depuis leur domicile. Il y a une autre partie qui se retrouve à la mairie ou sur le terrain, comme la police municipale ou encore les personnes en charge de la propreté urbaine. C'est une gestion extraordinaire des ressources humaines", explique Jean-Baptiste Gastinne, qui a par exemple décidé, le vendredi 20 mars, de fermer les accès à la plage du Havre, après avoir redouté un afflux de personnes à l'occasion du premier week-end de confinement.

Jean-Baptiste Gastinne est par ailleurs en relation étroite avec les autorités de l'État.

Alors que certaines villes, comme Nice, ont mis en place un couvre-feu pour obliger les personnes à rester chez elles le soir et la nuit, Jean-Baptiste Gastinne répond que "ce n'est pas à l'ordre du jour au Havre". 500 personnes auraient déjà été verbalisées pour non-respect des règles de confinement dans la Cité océane.