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Rouen. Quel avenir pour les sites Seveso près des villes ?

L'incendie de Lubrizol a rappelé à chacun le danger des sites industriels, en particulier ceux qui sont classés Seveso. L'agglomération de Rouen en compte 26, dont 14 de seuil haut. Un risque nécessaire pour certains, un danger qui doit cesser pour d'autres.

Rouen. Quel avenir pour les sites Seveso près des villes ?
La carte montre les sites Seveso seuil haut du territoire de la Métropole Rouen Normandie, à l'exception de celui de Brenntag à Montville. - Tendance Ouest

Près de 500 000 habitants résident dans l'agglomération de Rouen. Et parfois, ils oublient à quel point ils vivent à proximité directe d'un territoire très industrialisé, comme l'ensemble de la vallée de la Seine. On compte 26 entreprises qui sont classées Seveso, dont 14 de seuil haut sur le territoire de la Métropole Rouen Normandie : Rubis Terminal, Butagaz, Shell ou bien sûr Lubrizol… Ce dernier accident, après celui de 2013 et de la fuite de mercaptan, a relancé les interrogations sur la proximité entre ces sites industriels et les bassins de population. "Plus de site Seveso en cœur de Métropole", plaide Jean-Michel Bérégovoy, élu EELV (Europe Écologie les Verts) à la mairie de Rouen. L'élu pointe l'état de vétusté dans les usines, qu'il juge ne pas être assez sécurisées, prenant en exemple la présence du toit en amiante chez Lubrizol.

Déménager, pour aller où ?

"Il faut casser la doctrine actuelle qui consiste à minimiser les risques et à dire que c'est le prix à payer quand il y a des accidents. Au XXIe siècle, on veut des villes moins polluées, dans lesquelles il fait bon vivre."

Oui, mais pour aller où ? "Ce sont bien souvent les usines qui ont été rattrapées par la ville, et pas l'inverse", affirme Yves Blein, député du Rhône et président d'Amaris, une association de collectivités qui ont des sites Seveso sur leur territoire, et dont la Métropole de Rouen fait partie. Lui pointe les réseaux de communication qui participent à la sécurité des sites, comme les pipelines, les ports, les voies ferrées et les routes, aménagés aux abords des zones industrielles. "Si vous installez les usines en campagne, vous allez multiplier le nombre de camions qui transportent des produits dangereux sur les routes", explique-t-il. Pour lui, ancien maire de Feyzin près de Lyon, particulièrement concerné par l'industrie, le risque zéro n'existe pas. Et il est "inévitable si l'on veut garder une industrie chimique", et les emplois qui vont avec. Un chantage qui ne tient plus pour Jean-Michel Bérégovoy, qui estime qu'il y a de larges manques à combler dans le tertiaire sur la Métropole. Quant aux industries, il plaide pour plus de recherche sur des produits moins dangereux autour de la chimie verte.

Yves Blein estime de son côté la législation bien adaptée sur les sites Seveso. Il pointe en revanche un manque d'information globale de la population, "pas seulement en cas d'accident, mais au quotidien". Le système de sirènes notamment est, selon lui, dépassé. "Quasiment tout le monde a un smartphone et on sait aujourd'hui avertir, par ce biais, la population sur un périmètre donné pour leur donner les comportements à adopter", estime Yves Blein.

Que pense l'industrie elle-même de sa proximité avec les lieux de vie ? Difficile d'obtenir des réponses en ce temps où règne l'Omerta dans les grands groupes, surtout en pleine crise. Sollicitée à de très nombreuses reprises par notre rédaction, France Chimie Normandie, le lobby des industries chimiques, s'est contentée d'une réponse écrite pour indiquer que "le cadre réglementaire prescrit par les autorités est respecté". Quant à Lubrizol, ils n'ont pas caché leur volonté de reprendre dès que possible leur activité rouennaise.

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