Seine-Maritime. Ils achètent une caravane volée

Les faits remontent au 18 août 2019, quand la police de la route intercepte un véhicule tractant une caravane à Veauville-lès-Baons près d'Yvetot (Seine-Maritime). Il ne s'agit que d'un contrôle de documents administratifs, mais les policiers s'aperçoivent bien vite que la plaque d'immatriculation de la caravane tractée a été posée récemment, alors que celle-ci a été déclarée volée. À bord du véhicule, le prévenu, accompagné de sa mère, dit qu'il a acheté la caravane à l'étranger, à un vendeur qui la proposait sur un site internet à un prix défiant toute concurrence.

Le bien est en effet quasiment neuf, et son prix a été curieusement divisé par 10. Il explique à la barre du tribunal correctionnel de Rouen, lundi 7 octobre 2019, qu'après être allé la chercher, il revenait en France "sans se douter de la supercherie".

Peu crédible

Les soupçons de recel et de complicité de vol apparaissent alors évidents aux enquêteurs, qui constatent que le prévenu a fait poser une fausse plaque d'immatriculation dans un garage, feignant d'ignorer le vol vraisemblable de la caravane. Son propriétaire, contacté, reconnaît son bien et les objets qui se trouvent à l'intérieur. La mère du prévenu, qui a payé la caravane en espèces, comparaît ainsi pour complicité de recel de vol. Pour sa défense, le prévenu affirme qu'il pensait acheter un modèle d'exposition, ce qui justifiait son prix anormalement bas.

Pour le ministère public, "le prévenu ne pouvait ignorer le vol du véhicule". La défense affirme que "la bonne foi du prévenu ne peut être mise en cause". Après délibérations, le tribunal déclare le prévenu coupable et le condamne à quatre mois de prison avec sursis. Sa mère écope de deux mois avec sursis.

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