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Injure envers la police: Kassovitz défend sa "bande de bâtards" au tribunal

Mathieu Kassovitz n'a pas "la haine" contre les policiers, traités de "bande de bâtards" dans un tweet en décembre 2017: jugé jeudi à Paris pour "injures publiques", l'acteur et réalisateur a défendu une simple "raillerie" face à "la vantardise" de la Sécurité publique.

Injure envers la police: Kassovitz défend sa "bande de bâtards" au tribunal
Mathieu Kassovitz et son avocat William Bourdon au tribunal de Paris, le 23 mai 2019 - STRINGER [AFP]

Pour la première fois, en dépit de ce que son avocat qualifie de propension au "persiflage", Mathieu Kassovitz, 51 ans, se retrouve au tribunal pour ce qu'il a dit. Ni son "J'encule le cinéma français", ni ses doutes sur la "version officielle" des attentats du 11 septembre 2001 ne l'y avait conduit.

Son "bande de bâtards" lancé à l'adresse de la police, dans un tweet raillant une opération antidrogue dans un hôpital psychiatrique de Nantes, lui a valu la plainte de 17 agents, qui réclament chacun 3.000 euros de dommages et intérêts.

Le réalisateur du film devenu culte "La Haine" réagissait à une publication de la Direction départementale de la Sécurité publique de Loire-Atlantique, faisant état des résultats d'une opération de sécurisation et de recherche de stupéfiants à l'hôpital psychiatrique Saint-Jacques, lors de laquelle 24 policiers avaient été mobilisés et 7 grammes de résine de cannabis découverts dans la chambre d'un patient.

"Bande de bâtards. 7g !!! 24 policiers !!!!! Vous êtes une belle bande de bon à rien @Police nationale" (sic), avait tweeté Mathieu Kassovitz, s'attirant la colère de syndicats policiers.

Le préfet Eric Morvan, directeur général de la police nationale, avait exprimé son "soutien" envers les policiers de Nantes ayant déposé plainte, ajoutant que "le commentaire est libre, bien sûr, mais l'insulte inutile".

A l'audience, Mathieu Kassovitz justifie une réaction outrée face à une inutile "vantardise" - "franchement, ils ont mobilisé 24 personnes pour obtenir 7g dans la chambre d'un patient qui n'attend que le soir pour fumer son petit joint pour éviter de prendre des médocs" -, mais affirme n'avoir pas voulu "blesser" des policiers qu'il "respecte".

De la banlieue à la DGSE

"Moi, j'ai été éduqué beaucoup dans la rue. La +bande de bâtards+, ce n'est pas une insulte, je l'utilise aussi pour les amis", assure-t-il.

Le tribunal remarque tout de même qu'il a ensuite tweeté des excuses "pour les insultes". L'acteur se désole de la "susceptibilité" des policiers, affirme que lui subit "des violences policières" depuis qu'il a 25 ans.

Depuis "La Haine", il utilise le langage et l'image "pour faire réagir", pour "rétablir une discussion entre le citoyen et la police". "Avec mes amis, on se bat pour que les jeunes respectent la police, mais pour ça, il faut que les policiers respectent les jeunes."

Ses amis se comptent autant dans les banlieues de Paris que parmi les gradés de la police ou à la DGSE, où le succès de son rôle d'espion du "Bureau des Légendes" en a fait une sulfureuse icône.

Le tribunal demande s'il maintiendrait son tweet aujourd'hui. "Oui absolument", répond le réalisateur de "La Haine", quand l'espion Malotru précise: "Mais maintenant que je sais que je vais passer quelques heures avec vous, j'utiliserai un terme plus léger".

Par prudence, dépit ou lassitude, il a fermé ses comptes sur les réseaux sociaux "il y a quinze jours", jugeant que son "point de vue n'a plus d'intérêt".

L'injure "ne fait aucun doute" pour le procureur, qui demande la condamnation de l'acteur, sans toutefois suggérer de peine.

Les avocats des policiers, parties civiles, ont eux dénoncé, au travers du terme "bâtard", une "invective grossière et violente" à l'encontre d'agents de terrain confrontés à la "violence sans aucune retenue".

L'avocat de Malotru, William Bourdon, a plaidé la liberté d'opinion et de parole d'un enfant terrible du cinéma français, autant adulé que détesté. Il rappelle que "des centaines de personnes ont réagi au tweet" de la police qui a vanté une opération "comme si le FBI avait arrêté un serial killer". "Alors oui, la France se moque".

Jugement le 19 septembre.

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