Etudes supérieures. Le stress de Parcoursup

L'attente qui n'en finit pas, une organisation difficile à suivre, aucune certitude sur leur avenir… Parcoursup ne laisse pas de répit aux futurs étudiants.

Publié le 21/05/2019 à 17h52

Etudes supérieures. Le stress de Parcoursup — En plus du stress lié à toutes les procédures, c'est l'attente qui est difficile à vivre pour les jeunes.

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La "phase d'admission" de la plate-forme Parcoursup a commencé le 15 mai pour 898 000 candidats aux formations d'après le bac... et un bug a sévi : 67 000 candidats ont vu leurs choix rétrograder de "accepté" à "mis en attente".

L'erreur est venue d'un mauvais paramétrage des capacités d'accueil des établissements. La distinction entre "listes d'appel" et "listes d'attente", introduite après 2018, est en effet venue compliquer encore une procédure déjà complexe, qui désoriente beaucoup de lycéens. Surtout quand un élève "refusé" voit "admis" l'un de ses camarades qui avait pourtant les mêmes notes que lui…

À partir de la réponse envoyée aux candidats, ceux-ci ont cinq jours pour valider leur choix. C'est un nouveau stress : beaucoup craignent de faire une fausse manœuvre ou de prendre une orientation qu'ils regretteront.

Un fonctionnement
algorithmique

C'est surtout l'attente qui est difficile à vivre pour des jeunes. Elle est liée au fonctionnement algorithmique de Parcoursup : les choix de chacun libèrent progressivement des possibilités pour les suivants. D'où la relative lenteur du système, et, pour les candidats, la crainte de se retrouver sur la touche.

Qu'en disent les enseignants ? Beaucoup jugent que Parcoursup marche mieux en 2019 qu'en 2018. Mais la plupart déplorent l'aspect labyrinthique - peut-être inévitable - du système.

L'un d'eux confie même aux médias : "Si les élèves comprennent Parcoursup, c'est qu'ils ont les capacités cognitives pour décrocher le bac.", plaisante-t-il.