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Un 1er mai tendu à Paris, mais pas l'"apocalypse"

Pluie de pavés et de lacrymogène, vitrines brisées: le défilé parisien du 1er mai a rapidement dégénéré mercredi quand plusieurs centaines de "radicaux" ont affronté les forces de l'ordre, causant des dégradations, mais sans faire de Paris la "capitale de l'émeute" comme annoncé.

Un 1er mai tendu à Paris, mais pas l'"apocalypse"
Heurts entre manifestants et forces de l'ordre, et jets de gaz lacrymogènes en marge du défilé du 1er mai à Paris - Geoffroy VAN DER HASSELT [AFP]

A la mi-journée, une foule bigarrée patiente sur le boulevard du Montparnasse, bien avant le départ annoncé de la manifestation syndicale. Des groupes de personnes encapuchonnées se mêlent aux "gilets jaunes" et militants syndicaux cassant la croûte sous le soleil. Après avoir passé masque et sweat noir, ils remontent en colonne vers la tête de cortège.

"Attention à vous!" leur lancent des "gilets jaunes" restés sur les côtés, immobiles.

Il est 13H00 et les premiers projectiles sont lancés sur les forces de l'ordre, protégeant en nombre la brasserie "La Rotonde", où le chef de l'Etat avait célébré sa qualification au second tour de la présidentielle il y a deux ans. Symbole "macroniste", elle faisait partie des cibles des "black blocs" selon les appels circulant sur les réseaux sociaux pour cette journée voulue "apocalyptique".

Visés par des jets de bouteilles en verre et de pavés, policiers et gendarmes -- plus de 7.400 sont déployés à Paris où étaient attendus "1.000 à 1.200 activistes radicaux" selon les autorités -- répliquent immédiatement en tirant des grenades lacrymogène et de désencerclement.

C'est autour de "La Rotonde", entièrement recouverte de panneaux de bois et fermée à la demande de la préfecture de police comme près de 600 commerces sur l'axe de la manifestation, que les tensions se concentrent pendant plus d'une heure.

Les "black blocs", utilisant pour se protéger deux grands cygnes en carton-pâte, l'un noir, l'un blanc, montés sur des caddies de supermarché, multiplient des incursions par petits groupes compacts et organisés.

Postées devant les vitrines de commerces, les forces de l'ordre amplifient leurs charges et les interpellations - près de 300 en fin d'après-midi.

Alors que les syndicats et leurs militants restent en queue de cortège, la confusion règne à sa tête, avec des mouvements de panique récurrents et des manifestants criant "ne courez pas, ne courez pas".

Acclamés, les "street medics" sont régulièrement appelés pour soigner des blessés ou donner du sérum physiologique.

"A l'attaque !"

La CGT, dont le service d'ordre semblait débordé, a dénoncé "une répression inouïe et sans discernement" après les "actes de violences de certains", accusant les forces de l'ordre d'avoir "gazé" leurs militants.

Les larmes aux yeux, l'un d'eux, assure n'avoir "jamais vu ça, même en 68". "C'est pas les +gilets jaunes+ les responsables. C'est le gouvernement qui laisse faire pour pouvoir nous interdire de manifester. C'est scandaleux", accuse-t-il.

Sophie, "gilet jaune" de 60 ans, dit "comprendre" les violences. "Quand on est confronté au mépris et à l'indifférence il peut y avoir de l'irrationalité qui monte", estime-t-elle.

Des manifestants scandent "Révolution, révolution", d'autres chantent "On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là pour l'honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, nous on est là".

Après un relatif retour au calme, les tensions redoublent quand la tête de cortège arrive vers 15H30 place d'Italie, fin du parcours de la manifestation syndicale.

Renfilant leur survêtement noir par dessus leur jean sur un boulevard menant à la place, certains "black blocs" courent en criant "A l'attaque !".

Devant le commissariat du XIIIe arrondissement, des "black blocs", les mains gantées de noir, tentent de repousser et mettre à terre des barrières anti-émeutes protégeant l'enceinte, encouragés par des "gilets jaunes".

Les lieux sont rapidement inondés de lacrymogènes, comme la place d'Italie voisine où tout le monde recule, puis court dans tous les sens. "On va où?", crie un "gilet jaune", "les syndicats se sont barrés?", se demande un autre. "Faut retrouver le bloc, faut retrouver le bloc", lâchent des jeunes hommes vêtus de noir.

Sur les boulevards, des barricades sont montées, des poubelles incendiées, des commerces attaqués à l'aide de briques ou de barres de fer. Les vitrines de restaurants, d'un salon de massage et d'une banque - sur laquelle a également été tagué "CRS = DAESH" - sont brisées, essentiellement sur le boulevard Saint-Marcel.

mig-agu-alh-mdh-asl/epe/cbn

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