En ce moment : Trop Tot - COBALT Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

"Air Cocaïne" : l'accusation "sans l'ombre de l'ombre d'un doute" sur la réalité du trafic

"Personne ne peut soutenir qu'il ignorait à quoi il participait": l'avocat général a assuré lundi dans son réquisitoire n'avoir "pas l'ombre de l'ombre d'un doute" sur la réalité du trafic de drogue auquel se défendent d'avoir participé les neuf accusés de l'affaire "Air Cocaïne".

"Air Cocaïne" : l'accusation "sans l'ombre de l'ombre d'un doute" sur la réalité du trafic
Bruno Odos (G) et Jean Fauret, co-pilote et pilote du Falcon 50, arrivent le 19 mars 2019 à la cour d'assises d'Aix-en-Provence pour la suite du procès "Air Cocaïne" - GERARD JULIEN [AFP/Archives]

Témoins par dizaines, lectures de pièces de procédure, expertises disséquées à l'audience... Face à neuf accusés qui n'ont rien lâché depuis le début du procès il y a six semaines, l'avocat général Marc Gouton a voulu recadrer le débat lundi, en ouverture d'un réquisitoire aussi méthodique que détaillé.

"Nous parlons d'un trafic de stupéfiants (...) préparé en amont dans le cadre d'une association de malfaiteurs", a martelé le magistrat devant la cour d'assises spéciale à Aix-en-Provence.

"Sans l'ombre de l'ombre d'un doute, on peut considérer qu'il s'agit de trois voyages qui avaient pour objet de transporter de la cocaïne", a-t-il poursuivi, évoquant les rotations suspectes du Falcon 50 qui sont au cœur de ce dossier.

Lors des débats, des avocats avaient mis en cause jusqu'à la réalité même de la saisie par les autorités de République dominicaine de 700 kilos de cocaïne à bord du Falcon 50 en mars 2013, qui a fait éclater l'affaire au grand jour.

Mais le magistrat du parquet a méthodiquement balayé les justifications multiples évoquées par les accusés pour ces vols payés en espèces, sans laisser de traces: un supposé trafic d'or, des transports de vêtements ou encore de statues précieuses.

Ces voyages, entre Le Bourget (Seine-Saint-Denis) ou Saint-Tropez et Puerto Plata, en République Dominicaine, ou Quito, en Equateur, avec des escales dans les Açores "défient tant le bon sens économique que les règles légales et contractuelles", a souligné M. Gouton.

"Ils sont financés, payés, organisés dans des conditions telles que personne ne peut soutenir qu'il ignorait à quoi il participait. Nous parlons d'un trafic de stupéfiants", a-t-il martelé.

Contradictions et incohérences

Les pilotes Pascal Fauret et Bruno Odos, en particulier, ont toujours plaidé qu'ils n'avaient pas à s'intéresser à ce que contenaient les valises de leurs clients, selon les règles et coutumes de l'aviation d'affaires. Ils ont été condamnés à 20 ans de prison en République Dominicaine dont ils sont partis clandestinement en 2015.

L'avocat général s'est aussi concentré pendant plusieurs heures sur deux personnages principaux, le commanditaire présumé des importations Ali Bouchareb, seul à comparaître détenu, et l'organisateur des vols, Frank Colin.

Ce dernier, qui se prétend "infiltré" au service de la police pour faire tomber le trafic, a multiplié les déclarations contradictoires voire incohérentes au fil des journées d'audience. Il a vu sa version taillée en pièces.

"Un agent infiltré qui se vante d'être infiltré, je n'en n'ai jamais vu !", a ironisé le magistrat, estimant que M. Colin, Français résident en Roumanie, avait plutôt cherché à se couvrir en cas d'arrestation.

Concernant Ali Bouchareb, l'avocat général a répété sa conviction qu'il était bien le gros bonnet de la drogue que ses complices appelaient "Ryan". Ce Lyonnais a déjà été condamné pour des trafics et arrêté en Espagne dans une autre affaire, en flagrant délit d'importation de 420 kilos de cocaïne.

Cette quantité, "ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, ou alors il vous faut tout un haras !", a cinglé M. Gouton, soulignant que M. Bouchareb reconnaissait utiliser trois fausses identités et vivre en fugitif.

L'avocat général a consacré plus d'une heure à détailler les éléments qui convergent selon lui vers M. Bouchareb, parant par avance les attaques de ses avocats sur les faiblesses d'une enquête qui a longtemps échoué à l'identifier. "Toutes les portes des +Ryan+ possibles et imaginables ont été fermées, une seule est restée ouverte, c'est celle où se trouve Ali Bouchareb", a-t-il affirmé.

Le verdict des six magistrats professionnels est attendu en fin de semaine.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du jeudi 25 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
"Air Cocaïne" : l'accusation "sans l'ombre de l'ombre d'un doute" sur la réalité du trafic