Alors que Rouen (Seine-Maritime) vient de vivre un nouveau samedi de mobilisation particulier des gilets jaunes (l'acte XIX étant marqué par un arrêté d'interdiction de manifestation), les commerçants continuent de souffrir de la baisse de fréquentation du centre-ville.
Des investissements coûteux
Si la situation des magasins de l'hyper centre, notamment de la rue du Gros-Horloge, est connue, les marchés sont aussi en difficulté. C'est le cas du marché des saveurs, situé rue Eugène-Boudin, à deux pas de l'espace du palais. "Ce sont des commerçants qui ont investi pour que le marché soit rentable, soit joli et soit attirant en acquérant des camions", explique Elisabeth Sireude, la présidente de l'association des marchés de Rouen.
Si elle souligne l'avantage d'un marché en centre-ville, ce dernier est pénalisé par la mobilisation des gilets jaunes dont les participants passent matin et après-midi devant les étals. "Nous sommes tous perturbés le samedi", admet Elisabeth Sireude, prenant d'autres exemples de marchés rouennais, comme celui de la place Saint-Marc.
Des vols et des dégradations
"En général, à partir de 15 heures il faut dégager puisqu'ils arrivent et saccagent tout, poursuit-elle. Mon collègue qui vend des saucissons et bien ils prennent des saucissons par poignée. Ils sont obligés aussi de mettre des bâches puisqu'avec la police, il y a des gaz lacrymogènes."
Elisabeth Sireude
Au marché des saveurs, les commerçants peuvent d'ailleurs garer leur camion à proximité pour partir "s'il y a un gros problème" car "on leur demande de partir tout de suite".
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