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Tim Burton attiré par la marginalité de "Dumbo"

Tim Burton n'a jamais été fan de cirque: il n'aimait pas les animaux en cage ni, surtout, les clowns. En revanche, l'idée de tout abandonner pour "s'associer à un groupe de marginaux" l'a toujours enchanté.

Tim Burton attiré par la marginalité de "Dumbo"
Le réalisateur américain Tim Burton, le 11 mars 2019 à Los Angeles - Emma McIntyre [GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]

Et encore plus lorsque le spectacle présente un éléphanteau sachant voler. Le réalisateur américain de 60 ans a donc décidé de faire sa version du grand classique de Disney, "Dumbo".

"Ce qui m'a plu concernant Dumbo, c'est tout simplement l'image d'un éléphant volant et marginal. Ce genre de choses m'attire beaucoup", explique-t-il à l'AFP, précisant qu'il était surnommé l'"excentrique" à l'école.

Ce qui, pense-t-il, lui a donné en partie la liberté de devenir la personne qu'il souhaitait être, de ne pas avoir à faire semblant.

"Une personne inadaptée est perçue d'une certaine façon et utilise cela de manière positive" comme dans le cas de Dumbo qui vole avec ses oreilles surdimensionnées qui faisaient de lui la risée du public, souligne Tim Burton.

Dans son film, les animaux ne parlent pas --c'était déjà le cas pour le personnage de Dumbo chez Disney-- et les humains occupent une place plus importante que dans la version animée sortie en 1941.

Contrairement au récent remake de "La Belle et la Bête" qui a quasiment été calqué sur le classique animé de 1991, le "Dumbo" de Tim Burton est assez éloigné de l'original.

"Je me suis senti libéré parce que je n'avais pas trop à suivre" la trame d'origine, confie-t-il. "Parce qu'au bout du compte, ce n'est pas vraiment une histoire, c'est plutôt une fable très simple".

Il a néanmoins conservé quelques scènes comme la très poignante visite de l'éléphanteau à sa mère emprisonnée.

Dans ce film qui sort le 23 mars aux Etats-Unis et le 27 en France, Dumbo voit le jour dans le cirque de Max Medici (Danny DeVito) puis est confié à Holt Farrier (Colin Farrell), un ancien combattant ayant perdu un bras pendant la Première Guerre mondiale et donc son prestigieux numéro de cirque.

Eléphanteau fantôme

Pour ajouter à sa frustration, ce veuf ne parvient pas à créer de lien avec ses enfants qui découvrent le talent de Dumbo lorsqu'il tient une plume avec sa trompe.

Le plus grand défi pour ce long-métrage filmé dans des studios près de Londres a été que le personnage principal n'était pas sur le plateau: l'éléphanteau a été généré par ordinateur. Et Tim Burton n'a vu le résultat final qu'il y a deux semaines seulement.

"On tenait un animal en peluche. Nous avions un gars, Ed, qui avait appris pas mal d'attitudes d'éléphants et qui a été très précieux parce qu'il a rendu la chose plus interactive", raconte le réalisateur d"Edward aux mains d'argent", "Sleepy Hollow" ou encore "Batman: le Défi".

Il a retrouvé devant ses caméras Dany DeVito et Michael Keaton, duo ennemi de son "Batman". Cette fois, Keaton joue le méchant V.A. Vandevere, patron d'un parc d'attractions voulant exploiter Dumbo.

Le premier emploi de Tim Burton était chez Disney mais "je n'avais pas la patience pour faire de l'animation". "J'ai une histoire avec eux. (...) C'est comme une histoire de famille étrangement. Avec ses hauts et bas comme dans toute famille".

S'il a un penchant pour les films de monstres, Tim Burton salue dans les classiques de Disney le fait qu'ils abordent des sujets difficiles comme la mort, la séparation des familles qui, selon lui, sont désormais tabous chez certains publics.

Il se souvient d'une projection de "Pinocchio" (1940) dans laquelle "des enfants pleuraient et les parents disaient +Oh mon Dieu, Oh mon Dieu+".

"Qu'est-ce qui a changé? Le monde est devenu pire mais les gens deviennent plus protecteurs, je ne comprends pas très bien", confie-t-il.

Ses projets?

Il a nié préparer une suite à "Bettlejuice" (1988): "Je préfère avancer et je ferai mieux de me dépêcher" d'écarter cette idée, plaisante ce deux fois nommé aux Oscars. Ces prestigieuses récompenses du cinéma hantent ses rêves.

"Je vais au bout de moi-même pour faire des films, remporter des Oscars parce que c'est un processus épuisant", souligne le réalisateur. "Je me sens simplement chanceux de faire des films".

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