Les discussions doivent avancer vite dans le dossier de l'avenir de la clinique des Aubépines à Saint-Aubin-sur-Scie (Seine-Maritime), près de Dieppe. Un administrateur judiciaire, Guillaume Branchu, a été nommé lors du placement de l'établissement de santé en redressement, vendredi 30 novembre 2018.
La maternité reprise par l'hôpital ?
"Ce qui est surprenant, c'est qu'une clinique comme celle-ci qui est bien équipée, se voit retirer l'autorisation d'exercer", affirme Guillaume Branchu, face à la suspension de la maternité par l'ARS, "l'activité phare" de la clinique. Il a d'ailleurs pris contact avec les autorités pour avoir des réponses à cette interrogation.
"Si cette activité ne peut pas reprendre, les salariés seront sans doute licenciés pour motif économique, s'inquiète Guillaume Branchu, on va essayer de faire en sorte que l'hôpital de Dieppe, qui pourrait reprendre cette activité, puisse aussi conserver les emplois."
Guillaume Branchu
Mais Guillaume Branchu reste prudent puisque "ce n'est pas le même statut ni les mêmes conventions collectives". Il doit d'ailleurs rencontrer le personnel de la clinique des Aubépines mercredi 12 décembre 2018 pour faire un point sur le dossier.
Discussion avec le groupe Vivalto
Un autre acteur est en place dans le dossier : le groupe Vivalto qui possède plusieurs établissements privés en Normandie, dont la clinique de l'Europe à Rouen. "Il y a des négociations en ce qui concerne la reprise de l'activité chirurgie", annonce Guillaume Branchu.
"Ils sont intéressés, ils se sont manifestés", poursuit l'administrateur judiciaire qui a déjà échangé avec leur conseil. Une rencontre avec le groupe est également prévue cette semaine "dans l'idée d'aboutir à une solution qui permette de sauver l'activité et les emplois dédiés".
Non-paiement des salaires
En attendant, les salariés de la clinique sont dans l'expectative. Ils se sont inquiétés du non-paiement des salaires du mois de novembre : "Entre-temps, la solution a été trouvée à travers l'assurance de garantie des salaires qui a pris ce paiement en charge […] Ces salaires seront réglés dans quelques jours".
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Guillaume Branchu s'occupe également de la question de la paye de décembre "qui n'est pas exigible à ce jour". La clinique étant en difficulté financière eu égard à la suspension de la maternité qui représente la part la plus importante des recettes de l'établissement.
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