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Carlos de retour aux assises pour l'attentat du Drugstore à Paris

Figure du terrorisme "anti-impérialiste" des années 1970-80, Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, est de retour devant la cour d'assises de Paris où s'est ouvert lundi son procès en appel pour l'attentat meurtrier du Drugstore Publicis en 1974.

Carlos de retour aux assises pour l'attentat du Drugstore à Paris
Montage de trois photos datant des années 70, de 2001 et de 2013 d'Ilich Ramirez Sanchez, dit Carlos, jugé en appel à partir de lundi pour l'attentat du Drugstore Publicis en 1974 à Paris - STAFF, JACK GUEZ, Bertrand GUAY [AFP/Archives]

Le "Chacal" avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en mars 2017 pour avoir lancé une grenade dans la galerie marchande du grand magasin parisien, faisant deux morts et 34 blessés.

Souriant, col roulé et costume noir, il a levé le poing droit en entrant dans le box des accusés, avant d'envoyer un baiser en direction des parties civiles et de la presse.

"Je suis un révolutionnaire professionnel, la révolution, c'est mon métier", a-t-il dit, précisant être de "nationalités vénézuélienne et palestinienne", résidant "partout".

A 68 ans, il comparaît pour deux semaines devant une cour d'assises spéciale, uniquement composée de magistrats professionnels, en charge des crimes terroristes.

Ce sera son dernier procès. Une dernière tribune pour la "résistance palestinienne" dont il se réclame toujours. Il commence par désigner ses avocats, demandant qu'Isabelle Coutant-Peyre - épousée religieusement en prison - soit désignée d'office: "On est vraiment dans la misère", justifie-t-il.

Privé de dossier

Puis la défense attaque: Me Coutant-Peyre dénonce "l'illégalité de la cour d'assises spéciale" et surtout, demande "le renvoi du procès" jusqu'à ce que son client ait accès à son dossier et à son ordinateur, dont il a été privé depuis son transfert pour la durée de l'audience de la centrale de Poissy à la maison d'arrêt de Fresnes.

"Je ne peux subir un procès si je ne peux pas me défendre. Avoir accès à mon dossier, c'est la moindre des choses", plaide à son tour Carlos.

La cour doit se prononcer sur cette demande, avant la poursuite des débats. A moins d'un renvoi surprise, la journée devrait être consacrée au rappel des faits.

Incarcéré en France depuis son arrestation en 1994 au Soudan, Carlos a déjà été condamné deux fois à la peine maximale par la justice française, pour trois meurtres en 1975 et pour quatre attentats à l'explosif (11 morts et 191 blessés) en 1982 et 1983.

A l'issue du premier procès du Drugstore, la cour avait suivi les réquisitions du ministère public, estimant que "tous les éléments accumulés durant l'enquête" convergeaient vers le Vénézuélien.

L'attaque avait eu lieu le 15 septembre 1974 à Paris, à 17H10: une grenade lancée par un homme depuis le restaurant en mezzanine du Drugstore avait explosé dans la galerie marchande en contrebas, à l'angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de Rennes.

Pour l'accusation, cet attentat visait à faciliter la remise en liberté d'un Japonais arrêté à Orly, membre de l'Armée rouge japonaise (ARJ). Ce mouvement était proche d'une branche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) dont Carlos était devenu l'un des bras armés en Europe.

La grenade jetée au Drugstore était, selon cette hypothèse, le moyen de pression choisi par Carlos pour accélérer la libération du révolutionnaire nippon.

A l'audience de 2017, l'accusé avait dénoncé une enquête sabotée et une justice politique. Fier de son passé, il avait revendiqué "1.500 morts dont 80 de (ses) propres mains"", mais toujours nié sa participation à l'attentat du Drugstore.

Sa défense va à nouveau plaider l'acquittement, veut mettre en lumière les "fragilités spectaculaires dans ce dossier", notamment les témoignages contradictoires ou approximatifs d'un ancien compagnon d'armes de Carlos, d'une ex-compagne ou d'un avocat.

Pour les victimes, "le premier procès avait un sens, cela leur a permis d'être reconnu, de témoigner", a expliqué le président de l'Association française des victimes du terrorisme (AfVT), Guillaume Denoix de Saint-Marc. Quarante-quatre ans après les faits, ils n'attendent désormais qu'une chose, "la confirmation de la condamnation".

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