Rouen. Endoctrinement : des ateliers pour sensibiliser les élèves de troisième

La préfète de Normandie, Fabienne Buccio, et le président de la Seine-Maritime, Pascal Martin, notamment, se sont rendus vendredi 16 février 2018 dans une classe de 3ème du collège Henri-Matisse de Grand-Couronne. Une action de sensibilisation à l'endoctrinement et à la radicalisation y était menée par l'association Olympio. Ce type d'action a lieu dans tout le département depuis le mois d'octobre 2017.

Publié le 17/02/2018 à 12h25 - Par Jimmy Joubert

Rouen. Endoctrinement : des ateliers pour sensibiliser les élèves de troisième — Les élèves de troisième ont pu longuement échanger avec Michaël de l'association Olympio. - Noémie Lair

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Sensibiliser à l'endoctrinement et à la radicalisation, c'est l'objectif d'ateliers organisés dans tous les collèges de Seine-Maritime. Vendredi 16 février 2018, la préfète de région Fabienne Buccio et Pascal Martin président du département, notamment, se sont rendus dans une classe de 3ème du collège Henri-Matisse à Grand-Couronne.

Avec des vidéos et des phrases chocs, Michaël, l'animateur interpelle les élèves. En quelques minutes, ils comprennent les enjeux et les risques, notamment sur les réseaux sociaux.

Développer l'esprit critique

Clovis, par exemple, sait que tout le monde peut être manipulé, même lui : "Je pense que ça peut m'arriver mais c'est pour cela qu'on a cet atelier, pour éviter que ça nous arrive."

Dès 14 ou 15 ans, ce type d'atelier est essentiel estime Philippe Subsol, chargé du développement des partenariats pour Olympio. On peut être manipulé très jeunes et très rapidement, "les premières phases du processus d'embrigadement se font en 24 heures."

Les élèves et leurs professeurs vont alors passer plusieurs heures avec l'animateur pour échanger, poser des questions, avec un objectif, notamment : développer l'esprit critique.

"Je me sens parfois dépourvue face à la radicalisation mais avec cette action, je reprends confiance" - Fabienne Buccio, préfète de Normandie

Une action qui convainc la préfète de la région, Fabienne Buccio : "Je me sens parfois dépourvue face à la radicalisation, reconnaît la préfète. Mais avec cette action, je reprends confiance parce que j'ai l'impression qu'on peut arriver à mettre un détecteur dans la tête des jeunes pour qu'ils se disent 'là, il se passe quelque chose qui ne va pas'".

Un début encourageant pour un type d'action qui est mis en place dans tout le département pour la première fois cette année. "Comme pour tous les événements dramatiques, on réagit après, admet le président du département, Pascal Martin. On se sentait d'ailleurs loin de tous ces événements mais l'attaque de Saint-Etienne-du-Rouvray nous a montré que ce n'est pas le cas."