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Afrique du Sud: l'avenir judiciaire du président Zuma s'obscurcit

La justice sud-africaine a rouvert vendredi la voie à un éventuel procès pour corruption contre le président Jacob Zuma dans une affaire de ventes d'armes qui tient le pays en haleine depuis une bonne dizaine d'années.

Afrique du Sud: l'avenir judiciaire du président Zuma s'obscurcit
Le président sud-africain Jacob Zuma, le 12 avril 2017 à Soweto - John WESSELS [AFP/Archives]

Dans un jugement lu à l'audience par le juge Eric Leach, la Cour suprême d'appel de Bloemfontein (centre) a rejeté un appel du chef de l'Etat contre la décision de relancer contre lui 783 inculpations de corruption, fraude fiscale et extorsion de fonds dans le cadre de ce dossier.

Très attendue, cette décision renvoie la balle dans le camp du parquet général sud-africain, qui doit désormais décider de relancer ou non le dossier et, éventuellement, de renvoyer Jacob Zuma devant un tribunal.

L'actuel chef de l'Etat est accusé d'avoir touché, alors qu'il était vice-président, des pots-de-vin pour un contrat d'armement de 4,2 milliards d'euros signé en 1999 par l'Afrique du Sud avec plusieurs entreprises européennes, dont la française Thales.

Il avait alors été formellement inculpé, mais ces poursuites avaient été abandonnées en 2009 au motif qu'elles avaient été, selon le parquet général, motivées politiquement.

M. Zuma était alors engagé dans une furieuse bataille politique avec le président de l'époque, Thabo Mbeki.

Limogé de son poste de vice-président en 2005 à cause de son inculpation, M. Zuma avait pris sa revanche en accédant en 2007 à la direction du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), puis en écartant M. Mbeki de la tête du pays un an plus tard.

Depuis 2009, le principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), essayait d'obtenir la réouverture du dossier.

Il a enfin obtenu satisfaction en 2016, lorsqu'un tribunal de Pretoria a jugé "irrationnel" l'abandon des poursuites engagées contre M. Zuma. Mais le parquet général et le président Zuma ont fait appel de cette décision.

"Revers significatif"

"Les appels sont rejetés", a décidé vendredi la Cour suprême d'appel. "Les raisons avancées pour interrompre les poursuites (...) ne résistent pas à l'examen", a justifié le juge Leach en lisant les conclusions du jugement.

Lors d'une audience devant la Cour suprême d'appel en septembre, les avocats du chef de l'Etat avaient créé la surprise ont renonçant d'eux-mêmes à obtenir l'abandon des poursuites contre leur client. "Je ne défends pas" cette position, avait alors lâché à la barre l'un d'eux, Kemp J. Kemp, en réponse à la question d'un juge.

Le jugement de vendredi constitue "un revers significatif" pour le président Zuma, déjà affaibli par une série de scandales qui perturbent la fin de son règne, a commenté à l'AFP l'expert en droit constitutionnel Lawson Naidoo.

"Le rejet de son appel renvoie le dossier entre les mains du parquet général", a ajouté M. Naidoo.

Le président "peut désormais saisir la Cour constitutionnelle", la plus haute instance judiciaire du pays, "mais il semble qu'il n'ait pas de raison juridique pour le faire depuis que ses avocats ont concédé que la décision d'abandonner les poursuites était irrationnelle", a estimé l'expert.

Chef de l'Etat depuis 2009, M. Zuma doit quitter le pouvoir au terme de son deuxième et dernier mandat à l'issue des élections générales prévues en 2019.

Son parti, l'ANC, doit choisir en décembre celui ou celle qui lui succèdera à sa tête et, en cas de victoire du parti en 2019, à celle du pays.

Selon les analystes, la décision de la Cour de Bloemfontein devrait peser sur ce choix, qui divise l'ANC.

Dans cette course, M. Zuma soutient son ex-épouse Nkosazana Dlamini-Zuma avec l'objectif, disent ses détracteurs, qu'elle lui garantisse son immunité judiciaire. Son principal adversaire est l'actuel vice-président Cyril Ramaphosa.

Jusqu'à présent, M. Zuma a toujours réussi à passer au travers des mailles de la justice. A une exception près. L'an dernier, il a été contraint de rembourser une partie des travaux de "sécurité" financés par l'Etat dans sa résidence privée.

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