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Quand les bodybuildeuses japonaises suent pour la cause féminine

Ruisselante de sueur, veines du cou et biceps protubérants, à 56 ans, Satoko Yamanouchi, dégage toute sa puissance au championnat de musculation du Japon, qui réunit 34 femmes pour la plupart quinquagénaires.

Quand les bodybuildeuses japonaises suent pour la cause féminine
Des bodybuildeuses japonaises posent lors d'un championnat de bodybuilding à Tokyo, le 9 octobre 2017 - Behrouz MEHRI [AFP]

Grâce à sa pratique, la figure de proue du culturisme féminin japonais, d'1,58 mètre pour 50 kg, estime contribuer à briser les stéréotypes sexuels dans un pays obsédé par ce qui est mignon ("kawaii"). Même si elle est triste de n'avoir remporté "que" la médaille d'argent lors de cette compétition.

"Je veux aider à changer les perceptions afin que plus de gens puissent apprécier la beauté d'une femme musclée", explique-t-elle.

"Quand je dis aux gens que je suis bodybuildeuse, cela leur fait un peu peur et au départ mon mari n'a pas vraiment apprécié de me voir poser en bikini en public", raconte Mme Yamanouchi, qui a repris le sport à la fin de la quarantaine dans le but de se maintenir en forme.

La musculation féminine au Japon est essentiellement pratiquée par des quadra ou quinquagénaires qui s'y adonnent une fois leurs enfants devenus grands.

Mais Mme Yamanouchi, qui se gave quotidiennement d'une dizaine de compléments alimentaires pour stimuler sa croissance musculaire et mieux récupérer, insiste sur le fait qu'elle sait où est la limite.

Pas Hulk, Wonder Woman

"Je ne veux pas ressembler à Hulk," dit-elle, en prenant une gorgée de protéines.

"Je veux être belle et garder ma féminité. Je ne me sens pas comme une femme au foyer", sourit-elle.

"Le bodybuilding, c'est comme la sculpture, toujours s'efforcer de recréer un corps parfait. C'est addictif, surtout une fois que vous commencez à analyser un à un les muscles de l'anatomie".

Le nombre de bodybuilders enregistrés auprès de la fédération nationale du Japon a presque doublé au cours des six dernières années pour atteindre environ 3.000 personnes, dont 10% sont des femmes.

Des sous-catégories de bodybuilding ont vu le jour, dont le "fitness en bikini" qui a fait de Yuri Yasui un modèle pour couvertures de magazine.

Double-championne du Japon, cette femme de 33 ans a attrapé le virus de l'entraînement intense initialement motivée par la volonté de perdre du poids.

"Lorsque j'ai commencé à m'entraîner sérieusement, mes parents étaient radicalement contre, tout comme mes amis", confie Yasui, une employée de banque de Nagoya (centre), qui a remporté son premier titre national à peine 10 mois après son entrée en compétition.

"Ils ne voulaient pas me voir perchée sur une scène en bikini devant des inconnus. Les hommes japonais n'acceptent pas vraiment les femmes musclées", déplore-t-elle entre deux levées de poids dans un gymnase de Tokyo.

"Il est important de changer les attitudes. Le corps féminin - un petit tour de taille et des fesses bien moulées - se construit en fabriquant du muscle", insiste-t-elle.

Yuri Yasui, 1,73 mètre, mange de la viande de cheval matin et midi pour limiter la graisse corporelle et elle sculpte son corps sur le modèle d'une icône féministe américaine.

"Depuis mes années d'université, j'adore Wonder Woman. Je voulais ce corps à taille étroite, gros seins et fesses rondes", dit-elle.

"La musculation vous rend plus alerte mentalement, pas seulement physiquement plus forte. Cela aide aussi à assumer des tâches plus exigeantes au travail. Je me sens aujourd'hui à même d'accepter un emploi complexe que j'aurais évité par le passé. Le bodybuilding des femmes est devenu une affaire sérieuse", assure Mme Yasui.

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