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Rouen. Fin des concerts de la Région : Hervé Morin se justifie

Il avait annoncé en janvier qu'il allait les "repenser", mais Hervé Morin a finalement annoncé, jeudi 30 mars 2017, qu'il supprimait complètement les concerts de la Région.

Rouen. Fin des concerts de la Région : Hervé Morin se justifie
La Région a annoncé la fin des Concerts de la Région, qui proposait trois jours de musique gratuits sur les quais de Rouen. - Tendance Ouest

Chaque été depuis 2013, l'événement proposait trois soirs de concerts gratuits sur les quais de Rouen (Seine-Maritime) début juillet. Avec des nombreuses stars à l'affiche - Zazie ou Selah Sue lors de la dernière édition, Charlie Winston ou Shaka Ponk en 2015 - l'événement a réuni jusqu'à 70 000 spectateurs.

S'ils étaient populaires, ces concerts coûtaient aussi trop cher pour Hervé Morin. "1,2 million d'euros pour trois soirs, c'est beaucoup plus cher que des productions comparables sur le reste de la région", justifie le président de la Normandie qui rappelle donner 20 000 € de subventions aux Papillons de Nuit (dans la Manche) ou encore 60 000 € pour Beauregard (dans le Calvados)

Investir dans la production régionale

"Il y avait quelque chose de choquant de mettre autant d'argent pour des producteurs privés alors que nous avons des opérateurs publics régionaux de très haut niveau", poursuit Hervé Morin. Il cite en tête le 106, salle de concert rouennaise, "qui a la volonté de développer un festival, Rush, et qui n'était pas aidé par la Région". 100 000 € seront débloqués pour l'événement.

Le président de Région assure également avoir doublé la subvention des Terrasses du jeudi. Il rappelle également qu'un festival, entièrement privé lui, le Green Horse Festival, sera proposé aux Normands à Mauquenchy, en Seine-Maritime.

"Une décision politicienne"

Un palliatif insuffisant aux yeux de Nicolas Mayer-Rossignol, ancien président de la Région Haute-Normandie et instigateur des concerts de la Région. Il juge que "le seul tort de l'événement était d'être à Rouen et une politique décidée par la gauche".

Pour lui, cette suppression est "une décision politicienne et partisane qui fait au moins trois victimes: la culture, Rouen et les Normands."

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