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Le "trumpisme" laissera sa marque quoi qu'il arrive

Même s'il perd mardi l'élection présidentielle américaine, l'influence de Donald Trump pourrait se faire sentir bien après l'élection du 8 novembre: ses idées populistes, la colère de ses sympathisants et la fracture du parti républicain semblent là pour durer.

Le "trumpisme" laissera sa marque quoi qu'il arrive
Donald Trump et sa femme Melania saluent lors de leur arrivée à l'aéroport de Wilmington, le 5 novembre 2016 - MANDEL NGAN [AFP]

Le milliardaire de 70 ans, qui n'a jamais eu de mandat électif, s'est hissé jusqu'au seuil de la Maison Blanche à la surprise générale. Une partie de l'establishment républicain l'a répudié, d'autres caciques du parti ont voté pour lui en se pinçant le nez.

Mais la base républicaine a applaudi à grand bruit: enfin un candidat au parler brut, un outsider supposé, se faisant l'écho de leur colère et de leur inquiétude face à la mondialisation et aux changements démographiques.

A la question de savoir quelle était la personne le plus en phase avec leur idée du parti républicain, entre Trump et Paul Ryan, l'homme fort du Congrès, 51% des républicains répondaient récemment Donald Trump, 33% seulement Paul Ryan (sondage Bloomberg, mi-octobre.)

Donald Trump a profondément fracturé le parti, tant par sa brutalité que par ses positions parfois à l'opposé de l'orthodoxie républicaine. Il est contre le libre-échange, isolationniste, beaucoup plus dur en matière d'immigration, et à l'inverse plus souple en matière d'aides sociales et de déficits. Il a même proposé un congé maternité payé, une hérésie pour certains républicains.

"La hiérarchie du parti républicain déteste Trump", explique Robert Shapiro, expert de l'université Columbia. "Elle veut récupérer ses sympathisants, mais ils sont attachés à Trump".

Et "ses partisans seront toujours là" le 9 novembre, "avec leurs mêmes idées sur le libre-échange ou l'immigration. Ils détesteront toujours autant les démocrates, Hillary Clinton et le courant majoritaire du parti républicain", ajoute-t-il.

Donald Trump "a aussi changé la façon de faire campagne", déclare Jeanne Zaino, experte du Iona College. "Il est probable qu'on verra plus de candidats travailler en dehors du parti, utiliser les réseaux sociaux pour passer par dessus la tête du parti, et nous allons voir beaucoup de conversations violentes", prédit-elle.

poussée populiste

"Il y a une poussée d'énorme populisme à la fois au sein du parti républicain et du parti démocrate, et cela va durer", ajoute-t-elle. "Cela va être un défi pour les deux partis de récupérer cette base vraiment frustrée".

Une frustration sur laquelle Trump a joué durant toute la campagne, se présentant comme le candidat anti-establishment, promettant de faire revenir les emplois partis à l'étranger, et dénonçant quotidiennement un "système truqué".

Il a insulté les femmes, les hispaniques, les musulmans, les handicapés et son adversaire démocrate Hillary Clinton. Il est à 60% d'opinions défavorables. Ses dérapages, ses excès, les révélations sur sa façon de traiter les femmes lui ont valu d'être donné mort politiquement plusieurs fois par la presse américaine.

Mais ses sympathisants sont restés.

"Le parti ne redeviendra pas le parti country club de Jeb Bush", a affirmé récemment Roger Stone, un consultant politique controversé, très proche de Donald Trump. "Il ne redeviendra pas le parti de l'establishment de Paul Ryan et Mitch McConnell à Washington" (leaders républicains de la Chambre et du Sénat) a-t-il ajouté dans un entretien au site Vox. "Le mouvement Trump sera dominant dans le parti, il sera important et influent".

Certains pensent que Donald Trump pourrait même créer son mouvement politique, fort de l'énorme banque de données sur ses partisans, collectées durant sa campagne.

Beaucoup en doutent, privilégiant plutôt l'idée d'une incursion dans la télévision et les médias numériques, comme peuvent le laisser penser les récents essais de son entourage sur Facebook.

"Je pense qu'il restera une force en politique", estime Jeanne Zaino.

A moins que, toujours imprévisible, il ne retourne simplement à ses affaires, pour soutenir sa marque, fort là encore de son énorme banque de données électorale.

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