"Il m'a dit: +J'ai eu le sentiment qu'il voulait me décapiter, mais la machette était souple, il n'y avait pas de prises, et j'étais protégé par le blouson que je portais+", a expliqué l'avocat de l'enseignant de 35 ans.
La lame de la machette était émoussée, ce qui a pu limiter l'ampleur des blessures, a précisé lundi le procureur de Marseille Brice Robin.
Selon le témoignage du professeur, son agresseur visait spécifiquement sa tête avec sa machette, a poursuivi Me Labi. L'enseignant a décrit à son conseil la "déferlante de coups" et le "passage à tabac" qu'il a subis. L'enseignant s'est notamment protégé avec la Torah qu'il portait sur lui, a ajouté son avocat, confirmant une information déjà donnée par le procureur Brice Robin.
"Il a besoin aujourd'hui d'un peu de recul et de se retrouver en famille", a poursuivi Me Labi, évoquant un "traumatisme psychologique qu'on peut aisément comprendre".
L'enseignant a été hospitalisé lundi au cours de la journée, mais a pu retourner chez lui dans la soirée. "Ses blessures sont plus importantes qu'on a pu le croire dans un premier temps", a poursuivi Me Labi, évoquant notamment des "craintes" quant à ses fonctions rénales en raison de coups reçus aux reins.
Le professeur, qui portait la kippa, a été "entendu pendant les premières heures par les enquêteurs, mais de manière très surprenante, plus du tout depuis", a encore souligné son avocat. "Il s'est ensuite retrouvé parachuté dans le +monde réel+ sans suivi psychologique, c'est quelque chose qu'on peut regretter", a-t-il conclu.
L'agresseur de cet enseignant, un lycéen turc d'origine kurde qui aura 16 ans dans les prochains jours, inconnu des services de renseignement, a affirmé lors de son interpellation avoir agi "au nom d'Allah" et du groupe État islamique.
Une enquête a été ouverte à Marseille "des chefs de tentative d'assassinat aggravé en raison d'une appartenance religieuse" et "apologie du terrorisme". Le parquet antiterroriste de Paris s'est ensuite saisi de l'enquête lundi soir.
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