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Marseille (AFP). Air cocaïne: l'un des pilotes interrogé sur les vols suspects et sa fuite

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Marseille (AFP). Air cocaïne: l'un des pilotes interrogé sur les vols suspects et sa fuite
Bruno Odos le 14 août 2015 à Saint-Domingue - AFP/Archives
Embarquement de valises de cocaïne, fuite rocambolesque de République dominicaine vers la France: la juge d'instruction en charge de l'enquête française sur l'affaire Air Cocaïne est entrée mardi dans le vif du sujet lors de l'interrogatoire de Bruno Odos, l'un des deux pilotes mis en cause. Soupçonné d'être impliqué dans ce vaste trafic de drogue transatlantique, M. Odos est arrivé peu avant 09H00 au palais de justice de Marseille, à l'arrière d'une voiture de gendarmerie, dissimulant son visage derrière une veste. Le pilote "s'est expliqué toute la journée" devant les juges d'instruction, clamant son innocence "avec la plus grande vigueur et la plus grande fermeté", a relaté son avocat Me Jean Reinhart. A 19H00, l'audition avait pris fin mais M. Odos attendait toujours la décision du juge des libertés et de la détention, le parquet ayant requis son placement en détention provisoire. Condamné comme son collègue Pascal Fauret, à 20 ans de prison à Saint-Domingue, où il attendait son jugement en appel, il pourrait donc rester mardi soir derrière les barreaux. M. Fauret devrait être entendu mercredi. Le comité de soutien des pilotes a dores et déjà dénoncé un maintien en détention qui s'expliquerait, s'il était prononcé, par "un mouvement d?humeur judiciaire ou un geste à l?égard des Dominicains". Pour ces deux pilotes, il s'agit des premières auditions par un juge depuis qu'ils ont mis le pied en France. Tous deux sont visés par un mandat d'arrêt international émis par la République Dominicaine, mais semblent définitivement à l'abri de la justice de ce pays, puisque Paris a écarté l'hypothèse d'une extradition. Ils auront passé neuf jours en liberté hors de République Dominicaine, au terme d'une fuite par bateau puis par avion, avec la participation de l'eurodéputé FN Aymeric Chauprade et d'un assistant parlementaire de ce dernier et de Jean-Marie Le Pen, Pierre Malinowski. Une condamnation définitive à Saint-Domingue pourrait éventuellement être un obstacle à un nouveau procès des pilotes en France, nul ne pouvant être jugé deux fois pour les mêmes faits, mais ce principe ne s'oppose pas dans l'immédiat à la poursuite de l'enquête, a précisé M. Reinhart. - Courroux de Sarkozy - L'audition des pilotes vient nourrir un épais dossier, ouvert début 2013 à Marseille sur ce trafic de drogue transatlantique, qui a débuté par un renseignement des gendarmes sur le "comportement suspect" de passagers d'un Falcon 50 ayant atterri un mois plus tôt à Saint-Tropez (Var). La justice soupçonne les pilotes, ainsi que deux autres Français, Nicolas Pisapia et Alain Castany, condamnés comme eux en République Dominicaine mais qui s'y trouvent toujours, d'avoir importé de la cocaïne en France, cachée dans des dizaines de valises chargées dans ce jet privé. Plusieurs vols de cet avion, affrété par une société de location, SN-THS, basée à Bron (Rhône), sont suspects aux yeux de la justice française. Un douanier en poste à Toulon est également soupçonné de complicité, un homme d'affaires, Franck Colin, a reconnu avoir affrété l'avion et les deux patrons de la SN-THS sont également suspectés d'être impliqués. Outre les faits de trafic, l'affaire a pris une tournure politique depuis la révélation d'une demande de géolocalisation de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy. M. Sarkozy, dont le nom est apparu de manière incidente dans l'enquête, car trois vols avaient été affrétés pour son compte auprès de SN-THS par la société Lov Group de son ami Stéphane Courbit, s'en est insurgé mardi. "Je n?ai pas plus de droits que les autres, mais je n?en ai pas moins non plus", a-t-il clamé, s'interrogeant sur le fait de savoir si la garde des Sceaux et le président de la République étaient au courant de la démarche. Le Premier ministre Manuel Valls a répondu quelques heures après, devant l'Assemblée nationale, que le gouvernement n'avait pas été informé de cette décision de géolocaliser le téléphone. Ce volet de l'enquête sur un éventuel abus de biens sociaux a été transféré à Paris, où est instruit par des juges financiers qui n'ont pas prononcé de mise en examen.
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