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Varsovie (AFP). Pologne : les conservateurs eurosceptiques reviennent au pouvoir

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Varsovie (AFP). Pologne : les conservateurs eurosceptiques reviennent au pouvoir
Jaroslaw Kaczynski, le responsable du parti eurosceptique Droit et Justice, à son quartier général à Varsovie le 25 octobre 2015 après les premiers résultats des élections - AFP
Les Polonais ont voté dimanche pour le changement en portant au pouvoir les conservateurs catholiques eurosceptiques qui ont surfé une vague de promesses populistes et la peur de l'arrivée massive de réfugiés du Proche-Orient, au risque de créer des tensions dans les relations avec l'UE, Berlin et Moscou. Le parti Droit et Justice (PiS, opposition) de Jaroslaw Kaczynski a en effet obtenu la majorité absolue aux élections législatives, avec 39,1% des voix, soit 242 sièges sur 460, selon des projections de trois chaînes de télévision rendues publiques dimanche soir. Ainsi, les mises en garde des adversaires de M. Kaczynski et de son parti, qui évoquaient le souvenir de la période 2005-2007, quand il était au pouvoir, marquée par des rapports difficiles avec Bruxelles, l'Allemagne et la Russie, au nom de la défense des intérêts nationaux, ainsi que par des tensions sociales et une "décommunisation" controversée, n'ont pas produit l'effet escompté. D'autres critiques avaient dit craindre que, proche sur bien des questions de société de l'Eglise catholique, le PiS ne rende encore plus strictes les conditions d'accès à l'avortement en vigueur, plus difficile la fécondation in vitro et ne renforce la place du catéchisme dans l'éducation. Les vainqueurs, qui ont prôné "le bon changement" et chauffé leurs troupes au cri "ça ira !" (remplacé dimanche soir par "on a réussi !"), ont fait nombre de promesses comme la baisse des impôts et de l'âge de la retraite et l'augmentation substantielle des allocations familiales. Les pronostics des télévisions, fondés sur un sondage réalisé à la sortie des bureaux de vote, ne seront officiellement confirmés que mardi soir, la marge d'erreur étant de 2%, ce qui peut encore influer sur le résultat final, mais pas enlever la victoire au PiS. Toujours d'après ces projections, les libéraux centristes de la Plateforme civique (PO), au pouvoir pendant huit ans, de la Première ministre sortante Ewa Kopacz ont obtenu 23,4% des voix, soit 133 sièges. Le mouvement antisystème du rockeur Pawel Kukiz arrive troisième avec 44 mandats, devant le parti Nowoczesna (Moderne) du néo-libéral Ryszard Petru (22) et le parti paysan PSL, allié des libéraux sortants (18). Quant à la gauche, représentée par deux formations concurrentes, elle est éliminée, pour la première fois depuis la chute du régime communiste en 1989, du futur parlement, pour n'avoir pas atteint les seuils d'éligibilité. - 'Pas de coups de pied' - Dans ses premiers commentaires, Jaroslaw Kaczynski a souligné que c'était la première fois dans l'histoire de la Pologne depuis la chute du communisme qu'un seul parti allait gouverner ce pays de 38 millions d'habitants, membre de l'UE et de l'Otan devenu un poids lourd économique en Europe orientale. Le nouveau gouvernement doit être dirigé par une femme, Beata Szydlo, qui a mené tambour battant sa campagne électorale. M. Kaczynski, conscient de l'image d'homme rancunier et querelleur qu'il traîne - souvenir de son passage à la tête d'un gouvernement de coalition en 2006-2007 - a cherché à rassurer ses compatriotes. "Il n'y aura pas de coups de pieds donnés à ceux qui sont déchus, même s'ils sont tombés de leur propre faute et à juste titre", a-t-il dit, "il n'y aura aucune vengeance". "Nous tendons la main à tous ceux qui veulent changer la Pologne", a ajouté M. Kaczynski qui avait commencé son intervention par un hommage rendu à son frère jumeau, Lech, tué en 2010 dans un accident d'avion à Smolensk (Russie), dédiant à ce dernier sa victoire politique. De son côté, la Première ministre sortante Ewa Kopacz a reconnu sa défaite, tout en déclarant que son parti "n'avait pas perdu ces huit dernières années". "La Pologne est un pays qui progresse du point de vue économique, où le chômage est à un chiffre. C'est dans cet état que nous laissons la Pologne à ceux qui ont remporté les élections aujourd'hui". La défaite des libéraux s'explique, selon des politologues, par l'usure du pouvoir, par le départ pour Bruxelles de leur chef charismatique Donald Tusk devenu président du Conseil européen, et aussi par une affaire d'enregistrements illégaux de conversations de plusieurs hauts responsables révélant leur cynisme et leur langage parfois vulgaire.

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