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Naraha (Japon) (AFP). Revenir ou pas, le dilemme des évacués de Fukushima

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Naraha (Japon) (AFP). Revenir ou pas, le dilemme des évacués de Fukushima
Satoru Yamauchi pose le 16 juillet 2015 à Naraha à l'intérieur de son restaurant, qu'il a dû abandonner pour échapper aux retombées radioactives de l'accident de la centrale de Fuhushima - AFP
"Ce restaurant, c'était toute ma vie", confie Satoru Yamauchi, ancien habitant de Naraha, une des villes évacuées de la province sinistrée de Fukushima. Comme lui, des milliers ont tout abandonné. Quatre ans plus tard, alors que la zone va en partie être décrétée habitable, ils sont sommés de décider: revenir ou pas. Le 5 septembre sera levé l'ordre d'évacuation de Naraha, une localité de 7.400 âmes entièrement désertée en raison des niveaux de radioactivité imputables à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011. "Depuis que nous avons décidé de faire revenir la population, nous avons beaucoup avancé", assure Yukiei Matsumoto, le maire de la ville, dans une lettre ouverte à ses administrés dispersés à travers le Japon, dans des logis de fortune pour beaucoup. La ligne ferroviaire a été rétablie, une supérette 24H/24 et une banque ont rouvert, les habitants ont depuis avril le droit de séjourner plusieurs jours pour préparer leur retour et un établissement municipal de diagnostic médical est en construction. Le seul restaurant, en préfabriqué, tenu par un couple à l'entrée de la ville, ne désemplit pas. Il nourrit les légions de travailleurs s'affairant à nettoyer autour des bâtiments, retaper une maison, réparer les infrastructures vitales. Mais il en faut plus pour convaincre M. Yamauchi: "revenir en septembre est absolument impossible", tranche-il. - Calendrier et pendule figés - "Dans deux mois c'est trop tôt: il faut des magasins, des infrastructures, des services pour vivre. Les maisons saccagées par le séisme ne sont pas refaites", souligne-t-il. Selon lui "au mieux, 20% de la population rentrera". "Ce qui m'inquiète, c'est l'eau: on fait la cuisine, on se lave avec, vous comprenez", insiste cet homme de 60 ans de simple passage dans son restaurant de soba (nouilles de sarrasin), sa passion. Que de souvenirs ici: "j'aimais collectionner les masques, des objets traditionnels". Au mur est encore accroché un calendrier de 2011. Sa vie de restaurateur de Naraha s'est arrêtée cette année-là, le 11 mars dans l'après-midi, comme en atteste la pendule stoppée à 14H48, peu après les violentes secousses. "J'ai senti tout de suite que ce n'était pas un petit séisme habituel. Puis on a entendu l'avertissement de la mairie sur l'arrivée du tsunami". C'est le lendemain qu'une explosion s'est produite à la centrale Fukushima Daiichi, à une vingtaine de kilomètres de là. Il a fallu partir. Laisser à l'abandon le restaurant mais aussi la vaste demeure et son imprenable vue sur des hectares de verdure. Aujourd'hui, quand M. Yamauchi regarde ce panorama, il pense: "le niveau de radioactivité est élevé, là juste derrière, et sur les collines". Le dilemme auquel font aujourd'hui face les ex-résidents de Naraha attend dans les années à venir des dizaines de milliers d'autres, chassés de la même façon de leur maison. - "Décontamination en cours" - A Iitate, plus au nord-est, des dizaines de pelleteuses, des centaines d'hommes en combinaisons blanches, bottés, gantés, masqués, casqués, grattent la terre dans les champs autour des maisons, emplissent des sacs et des sacs, entassés ensuite sur des sites de stockage improvisés. "Travaux de décontamination en cours", peut-on lire sur des banderoles fluorescentes jaunes le long des routes. "Les pouvoirs publics ont fait de gros efforts, mais ne sont décontaminées que des aires limitées autour des habitations, pas la forêt alentour", souligne Jan Vande Putte, expert nucléaire de l'organisation écologiste Greenpeace.
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