En 2010, le marché de gros de la musique enregistrée a totalisé 554,4 millions d'euros, en baisse de 5,9% par rapport à 2009, a indiqué le Snep, le principal syndicat de producteurs de disques, lors d'une conférence de presse au Midem à Cannes.
Il s'agit de la huitième année de baisse depuis 2002. L'an dernier le marché, soutenu par les ventes de CD et DVD consécutives à la mort de Michael Jackson, ne s'était replié que de 3,2%.
En 2010, le marché physique (ventes de CD et DVD) a poursuivi son repli, avec une baisse de 8,9%. Il a représenté 466,3 millions d'euros.
"Les ventes physiques ont été très fortement touchées au quatrième trimestre par les grèves et les intempéries", a noté le Snep.
Les ventes dématérialisées, qui représentent désormais 16% du chiffre d'affaires des éditeurs phonographiques (contre 13% l'an dernier), ont poursuivi leur essor.
En 2010, elles ont progressé de 14,1%, totalisant 88,1 millions d'euros.
L'année a été marquée par l'explosion (+60,5%) des abonnements à un service de musique en ligne. Fin décembre, plus de 600.000 personnes avaient souscrit à ce type de services, la vaste majorité (500.000) étant clientes de l'offre lancée mi-août par l'opérateur Orange et le site de "streaming" (écoute sans téléchargement) Deezer.
Pour le marché du disque, les abonnements ont représenté un chiffre d'affaires de 14,6 millions d'euros en 2010, contre 9,1 millions d'euros en 2009 et "on anticipe une très forte croissance en 2011", a souligné le président du Snep, Denis Ladegaillerie.
Les revenus issus des sites de "streaming" financés par la publicité ont également progressé de 8,3%, mais cette hausse ne représente qu'un gain de 0,8 million d'euros (9,8 M EUR contre 9 M EUR en 2009), montrant que "ce type de modèle commence à trouver ses limites", selon le Snep.
Le téléchargement est également en hausse. Sur ce segment, les ventes en gros ont augmenté de 19,6% sur l'année à 47,4 millions d'euros. Les ventes de titres ont augmenté de 35,4% et celles d'albums de 34,6%. 10% des albums vendus sont désormais téléchargés.
En revanche, le marché des sonneries téléphoniques est en fin de cycle. Il a reculé de 21,3% sur l'année, à 5,26 millions d'euros.
AFP.
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