Dimanche 2 janvier, cinquante personnes attendent sur le quai le train à destination de Rennes. La plupart sont des étudiants qui retournent à leurs amphithéâtres. Le train est annoncé pour 15 h 56. L'horloge de la gare s'apprête à indiquer l'heure fatidique, lorsque les haut-parleurs retentissent. 'Votre attention s'il vous plaît, le train à destination de Rennes, départ initialement prévu à 15 h 56, aura 20 minutes de retard. Le speaker a à peine éteint son micro que son annonce soulève un tollé parmi les voyageurs.
Un bus est affrété:
“C’est toujours la même chose”, s’exclame un étudiant qui ne cache pas son mécontentement. “Ce train n’est jamais à l’heure. Depuis septembre, je ne crois pas l’avoir vu arriver plus d’une fois aux horaires prévus.” Plus loin sur les quais, un autre voyageur s’inquiète : “je dois rentrer à La Rochelle pour reprendre le travail demain. Si je n’arrive pas à Rennes avant 17 h 30, je manquerai ma correspondance.”
Alors que la foule de voyageurs s’impatiente, les haut-parleurs entonnent une nouvelle annonce. “Votre attention s’il vous plaît, le train à destination de Rennes est en surcharge. Un bus va être mis à disposition des voyageurs qui n’auront pu monter en voiture.” Dix minutes plus tard, le train, un automoteur tirant trois voitures, entre en gare. Les portes s’ouvrent. À l’intérieur, les passagers sont entassés les uns contre les autres, assis à même le sol ou sur leurs valises.
Le contrôleur prévient : “il n’y a pas assez de places pour tout le monde. Ne monteront que ceux qui le pourront.” Une dizaine de personnes parvient à faire “le forcing”, tandis que les autres, restés en plan sur les quais, se ruent vers le guichet de la gare. Le bus affrété par la SNCF est annoncé pour 17 h 15. Trop tard pour notre voyageur en partance pour La Rochelle !
Comme une quinzaine de personnes, il s’est fait rembourser son billet. Près de vingt passagers ont pour leur part accepté d’attendre le bus. Mais pour certains d’entre eux, la galère n’était pas terminée. Un jeune homme qui devait se rendre à Nîmes a dû passer la nuit à l’hôtel à Rennes, pour reprendre le train le lundi matin. Tous les week-ends, que ce soit pour le retour à Avranches, le vendredi ou le départ vers Rennes, le dimanche, les trains ont du retard et sont surchargés. De quoi décourager chaque année les usagers.
Depuis 2007, la fréquentation de la ligne Caen-Rennes a diminué de 10 %.
Un article de nos confrères de la Manche Libre Avranches
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