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Nice (AFP). Attentats: polémique autour de l'audition par la police d'un enfant de 8 ans

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Nice (AFP). Attentats: polémique autour de l'audition par la police d'un enfant de 8 ans
L'entrée de l'école élémentaire de Nice où un garçon de 8 ans aurait déclaré Je suis avec les terroristes, photographiée le 29 janvier 2015 - AFP
L?affaire devait-elle se régler au sein de l'école ou devant la police? L'audition mercredi dans un commissariat de police niçois d'un enfant de 8 ans ayant déclaré à l'école "Je suis avec les terroristes" a déclenché une vive polémique. Au lendemain de la tuerie de Charlie Hebdo, les écoles françaises avaient été appelées à observer une minute de silence. L'élève de CE2 avait refusé d'y participer, déclarant à son instituteur: "Je suis avec les terroristes". Des propos que l'enfant a confirmés lors d'une audition mercredi dans un commissariat de police de son quartier à Nice, où il a été convoqué avec son père, au grand dam de leur avocat Me Sefen Guez Guez. Ce dernier avait mis le feu aux poudres en tweetant mercredi des extraits de cette audition sur son compte personnel (sous le pseudonyme S. Ibn Salah). Le garçonnet aurait dit notamment ne pas connaître la signification du mot +terrorisme+. "L'avocat de la famille veut faire de la médiatisation. A l'école nous essayons de faire de la pédagogie", commente jeudi un porte-parole du rectorat. Le rectorat souligne que le directeur de l'école primaire a déposé une plainte à l'encontre du père pour "intrusion" au sein de l'établissement et pour "attitude menaçante" envers l'équipe. A l'occasion de la minute de silence, "l'enfant a tenu des propos inadmissibles en classe", note le rectorat. "Une information préoccupante" a été adressée à la cellule de protection de l'enfance à ce sujet. Le père est venu à plusieurs reprises donner "son point de vue" à l'école, a ajouté le rectorat. "Les parents condamnent le terrorisme, le rôle pédagogique de l'école n'a pas été mené", a affirmé jeudi à l'AFP Me Guez Guez qui s'est rendu au commissariat central de Nice pour porter plainte contre le directeur de l'école "pour violences aggravées". Il l'accuse d'avoir tapé la tête du garçon contre un tableau et de l'avoir giflé. "On a convoqué l'enfant et son père pour essayer de comprendre comment un garçon de 8 ans peut être amené à tenir des propos aussi radicaux", a expliqué à l'AFP le Directeur départemental de la sécurité publique, Marcel Authier. Selon la police, l'enfant aurait notamment dit dans l'enceinte de l'école: "Il faut tuer les Français". - 'Paranoïa complète' - "Le directeur de l'école est venu au commissariat pour nous dire les propos de l'enfant et évoquer le comportement du père qui était jugé menaçant", a précisé M. Authier. "Nous ne sommes pas dans une affaire d'apologie du terrorisme, il s'agit de vérifier simplement la réalité des menaces", a-t-il ajouté. Selon Marie-Pierre Hourcade, présidente de l'Association française des magistrats de la jeunesse et de la famille, une telle procédure de convocation d'un enfant en audition libre n'a rien d'anormal. Si un juge est saisi, un enfant de moins de 13 ans ne peut faire l'objet d'une sanction pénale mais seulement de mesures éducatives. Dans le cadre d'une affaire totalement séparée, "la Sûreté départementale des Alpes-Maritimes a pris en charge dans leur école maternelle les deux frères du gamin de 8 ans, âgés de 3 et 4 ans, en qualité de victimes potentielles de violences, sur instruction du parquet, saisi par l'association de protection de l'enfance", a indiqué M. Authier. L'Observatoire national contre l'islamophobie a estimé de son coté que "la lutte contre la radicalisation ne doit pas donner lieu à une hystérie collective mais doit s'inscrire dans le cadre légal républicain". La polémique a gagné le terrain politique. "L'enfant était avec son père, il n'était pas tout seul", a réagi jeudi le député UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. "Je crois qu'il faut arrêter avec le monde des bisounours, on est dans un pays qui subit une menace extrême", a dit l'élu. Pour Thierry Mandon, secrétaire d'État à la Réforme de l'État, "il faut raison garder", en estimant "c'est la famille qu'il faut auditionner, pas l'enfant".
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