Journée de rentrée judiciaire, dans l'Orne

 Ce vendredi matin au Tribunal de Grande Instance d'Argentan, la présidente Marie-Maule Regnault Lugbull a souligné que les juges continueront d'appliquer le droit, ils apparaissent comme un rempart au terrorisme, un recours contre la barbarie.

Le procureur Hugues de Phily a lui souligné que la pacification ne sera jamais évidente, mais que son parquet reste particulièrement vigilant sur les infractions sur le fanatisme en milieu pénitentiaire ; procureur qui aussitôt l'audience a pris la route de Paris, où tous les procureurs de France étaient réunis cet après-midi.

Le siège du tribunal d'Argentan est complet, mais il manque 2 greffiers ; les autres greffiers ont déposé une motion ce matin, et ont boycotté l'audience solennelle en signe de mécontentement.

Au parquet, il manque 1 magistrat et 1 substitut, alors que 2015 annonce des nouveautés : sur les 600 détenus du centre de détention d'Argentan/Coulandon, 209 pourront dès cette année bénéficier des nouvelles mesures de liberté conditionnelle, et 234 autres de liberté sous contrainte, d'où une surcharge de travail pour le tribunal.

Le procureur entend renforcer la prévention de la délinquance, mais aussi les mesures de lutte contre les violences faites aux femmes.

Le bâtonnier de l'ordre des avocats a fait part de son inquiètude "jamais nous ne sommes autant descendu dans la rue". Inquiètude sur l'aide juridictionnelle, mais aussi sur la loi Macron.. Inquiètude enfin parce qu'il y a de moins en moins d'avocats à Argentan.

Ce vendredi après-midi, les audiences solennelles de rentrée se sont poursuivies au tribunal de commerce départemental et au TGI d'Alençon.