"Pour ou contre une patinoire municipale ?" : le sondage du club de hockey

C'est indéniable, la patinoire provisoire installée par l'Union Cherbourg Commerces a fortement égayé les animations de Noël dans le port du Cotentin. 2000 téméraires le premier week-end d'ouverture, et 300 m2 de glisse qui ne désemplissent pas.

Il faut dire que les Cherbourgeois n'avaient plus profité d'une patinoire depuis la fermeture de l'équipement municipal, en 2010, pour rénovation. Des travaux trop lourds pour la seule collectivité, qui n'ont finalement jamais été lancés. Mais face à l'engouement, le club de hockey de Cherbourg, Nord-Cotentin Hockey Plus (NC'HOP), s'interroge sur ce que pensent les usagers sur un éventuel retour d'une patinoire municipale. Il a lancé une enquête pour recueillir leurs avis.

Expliquer ses réponses

"C'est un sujet qui est régulièrement évoqué par les hommes politiques. Mais nous souhaitons pour notre part connaître l'avis de la population", explique Thibault Denain, membre du club. "Nous leur demandons par quel type de pratique ils seraient intéressés (loisir, patinage artistique, hockey, assister aux matches...), combien de kilomètres ils seraient prêts à parcourir pour s'y rendre, etc. S'ils sont contre, est-ce en raison du coût ou bien parce ce qu'ils ont d'autres centres d'intérêts ?"

Avant la fermeture, les clubs de hockey et de patinage artistique comptaient environ 200 licenciés au total. 300 à 400 spectateurs assistaient aux matches de l'équipe de hockey, qui évoluait en Division 2. Aujourd'hui, le hockey dénombre une trentaine de licenciés qui s'entrainent sur roller, dans un gymnase. "Lors des démonstrations sur la patinoire de Noël, les gens ont été surpris. Ils pensaient que le club n'existait plus".

1400 réponses en 3 jours

En trois jours, 1400 personnes ont déjà répondu à l'enquête. Le club NC'HOP souhaite compiler les réponses jusqu'au 4 janvier et les présenter aux élus. "Avec la patinoire de Noël qui fonctionne bien, c'est le moment ou jamais de relancer le débat" poursuit Thibault Denain, qui travaille sur l'enquête avec Virginie Thouret.

Du côté des élus de la majorité, l'idée de rouvrir la patinoire de Chantereyne n'est plus à l'ordre du jour. Quant à construire une nouvelle patinoire, les responsables de la Communauté Urbaine et de la ville de Cherbourg maintiennent qu'un tel équipement ne peut être financé que par plusieurs collectivités du Cotentin. Une patinoire coûterait selon les élus environ 8 millions d'euros, pour un coût annuel de fonctionnement estimé à 500.000 euros.

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