13 000 emplois, le poids du nucléaire en Cotentin

Le nord-Cotentin, terre du nucléaire. Jusque là, rien de nouveau... Mais l'impact de cette industrie n'avait jamais été chiffré jusqu'à aujourd'hui. La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Cherbourg-Cotentin vient de publier une étude précise sur le sujet, après 50 ans de grands chantiers. Elle se concentre sur 3 grands domaines : l'électronucléaire (production d'énergie, stockage, recyclage), le nucléaire militaire (propulsion des sous-marins), la médecine nucléaire.

EDF, Areva et DCNS incontournables

13 000 personnes travaillent pour une entreprise de la filière nucléaire dans le Cotentin, soit un salarié sur trois du secteur privé. Parmi eux, plus de la moitié (6500) sont employés par l'un des trois grands donneurs d'ordre, EDF, Areva ou DCNS. Les autres (6400) travaillent pour une centaine d'entreprises sous-traitantes, comme l'explique Pierric Hourçourigaray, chargé d'études Direction Entreprises et Territoire :

4000 emplois à venir

Malgré la volonté affichée du gouvernement de réduire l'emprise du nucléaire sur la production d'énergie en France, et la crise économique, la filière bénéficie d'une bonne santé économique. De 2008 à 2012, les entreprises sous-traitantes du nucléaire ont vu leurs effectifs augmenter de 13% dans le nord-Cotentin. Dans les 5 ans à venir, 4000 emplois devraient être créés dans l'industrie, dont les trois quarts liés au nucléaire. Le territoire souffre malgré tout de difficultés de recrutement pour les cadres et ingénieurs :

La démographie du nucléaire

Autre enseignement de cette étude, l'évolution démographique liée au nucléaire. Entre 1962 et 2010, le canton de Beaumont Hague, qui abrite l'usine Areva, a doublé de population. Le canton des Pieux, sur lequel se situe la centrale de Flamanville, a vu le nombre de ses habitants augmenter de 60%, celui d'Equeurdreville-Hainneville, à proximité des installations nucléaires, de 63,6%.

L'ensemble de l'étude est consultable sur le site www.ecotentin.fr