Au tribunal de Rouen : l'homme avait les mains baladeuses

Entre le 9 et le 15 avril 2013, plusieurs femmes vinrent, les unes après les autres, porter plainte à l’Hôtel de police. Toutes avaient été agressées en empruntant les transports en commun. Un quarantenaire, alcoolisé, prendrait un “malin plaisir” à mettre la main aux fesses des passagères de la rame entre Rouen et Sotteville-lès-Rouen. Déjà, le 4 avril, l’homme avait été trouvé dans un bus en train de se masturber. Un autre jour, il s’été installé dans le métro à côté d’une préadolescente. L’enfant ne s’en était pas rendu compte tout de suite. Son père, assis en face d’elle, avait vu l’homme glisser ostensiblement sa main sous les fesses de sa fille. Si la simple évocation de ce geste furtif peut prêter à sourire, il n’en demeure pas moins très désagréable. L’enfant peina à retrouver le sommeil. Elle angoissait à l’idée de prendre les transports en commun pour aller au collège.

“Je ne me souviens de rien. Cela fait trois ans que je suis alcoolisé”, a-t-il avoué en garde à vue aux policiers. Pourtant, “vous êtes capable de souvenirs très précis quand on vous parle de personnes que vous avez pues voir”, rétorqua l’enquêteur. Les victimes, elles, l’ont reconnu.

15 bières chaque jour

L’expertise psychiatrique du prévenu révéla une “personnalité fragile”. L’homme, dont la mère est morte en couche, a souffert dans son enfance de nombreux manques. Il s’est marié, puis a divorcé ce qui l’a davantage fragilisé. Il boit quotidiennement jusqu’à 15 canettes de bière. Selon le psychiatre, l’inculpé serait devenu dangereux, notamment pour lui-même. De plus, s’il n’arrive pas à surpasser son problème d’alcool, l’homme risque de récidiver.

Le détenu a été condamné à 12 mois d’emprisonnement dont quatre avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de deux ans. Ses précédentes peines ont été révoquées à hauteur de six mois ferme.