En France, une femme meurt sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint tous les trois jours. Dans l'Orne, un dispositif aide celles qui cherchent à fuir ces situations d'urgence. Mardi 25 novembre, à l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, une convention autour du dispositif "bons taxis" a été signée à Damigny. La préfecture, la gendarmerie, la police et plusieurs associations d'aide aux victimes se sont engagées à renforcer le dispositif grâce à un financement supplémentaire.
"34 femmes accompagnées"
Le dispositif, créé en 2018 et porté par le Centre d'information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF), a pour objectif de pallier les problèmes de mobilité dans le département, notamment en zone rurale. L'objectif est "de permettre, dans l'urgence, d'évacuer des femmes victimes de violences pour les mettre à l'abri dans un centre d'hébergement", affirme Hervé Tourmente, préfet de l'Orne.
Hervé Tourmente sur le sujet
Le dispositif permet d'assurer en moyenne 40 trajets d'urgence par an, au bénéfice de 34 femmes accompagnées dans le département. "Par manque de fonds, nous avons constaté qu'à partir du mois de septembre, nous étions dans l'obligation de refuser les femmes qui sollicitaient le dispositif ", déplore Nadiath Tossou, directrice du CIDFF de l'Orne.
Le dispositif repose sur la réactivité des partenaires, dont la gendarmerie, la police ou les associations d'aide, qui peuvent déclencher en urgence les trajets pour prendre en charge une victime, sans forcément de dépôt de plainte.
Pour rappel, le 3919 reste le numéro national d'écoute et d'accompagnement des femmes victimes de violences. En cas d'urgence, il faut composer le 115.
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