Un rassemblement a eu lieu ce lundi 17 novembre devant l'usine Seveso seuil haut de BASF à Saint-Aubin-lès-Elbeuf ainsi que l'usine Euroapi (Seveso seuil bas). Selon les organisateurs, plus de 500 personnes se sont donné rendez-vous sur le site tandis que la préfecture estime que l'action a réuni environ 300 personnes au plus fort de la mobilisation.
Au-delà de la bataille des chiffres, les deux s'accordent sur le même récit : tandis qu'une partie des manifestants ont bloqué l'entrée du site à l'aide de tracteurs, d'autres militants ont pénétré à l'intérieur de l'usine pour "interrompre la production". D'après la préfecture, une soixantaine de personnes a ainsi pu entrer dans le site aidé par un tracteur qui a permis d'en forcer l'entrée. Cette action avait pour but de faire "une inspection des stocks afin de récupérer des preuves supplémentaires de la fabrication et du stockage de pesticides interdits, notamment à base de Fipronil, exportés ensuite au Brésil", explique le collectif d'associations, réunissant Les Soulèvements de la Terre, La Confédération Paysanne, le Collectif de Soutien aux Victimes des Pesticides de l'Ouest (CSVPO), Cancer Colère et Les Faucheurs Volontaires.
Le Fipronil, polluant éternel
Les militants ont été ensuite repoussés à l'extérieur par les forces de l'ordre et "deux personnes ont été interpellées, une pour outrage et la seconde pour rébellion", explique la préfecture selon laquelle "environ 90 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés". Mobilisés peu avant 8h, les manifestants étaient tous partis en début d'après-midi.
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Cette action s'inscrit dans une large fronde d'associations de consommateurs et de militants pour le climat, lancée contre l'industriel de Saint-Aubin-lès-Elbeuf qui produit "plus de 1 500 tonnes de pesticides par an et rejette régulièrement dans la Seine des substances classées parmi les 'polluants éternels' (263 kilos en 3 jours en mai 2024 !)", estime le collectif qui rappelle que "BASF doit faire face à 4 500 plaintes dans le monde, contre des contaminations liées aux PFAS qu'il produit massivement". En effet, si les substances actives du Fipronil "sont interdites en France et dans l'Union européenne en raison de leur toxicité avérée, leur production continue à des fins d'exportation vers des pays tiers", poursuit le collectif.
De son côté l'industriel dénonce que "des intrusions, des dégradations de matériel, des comportements pouvant porter atteinte à la sécurité du site et des attitudes d'intimidation à l'égard des personnels ont été constatés". La direction de BASF France a annoncé son intention de déposer plainte.
Avec AFP
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