Du rififi au Mémorial de Caen. Depuis plusieurs mois, l'ambiance est délétère au sein de l'établissement. Sur la dernière année, sept salariés ont signé une rupture conventionnelle, et trois licenciements ont été enregistrés. Pour essayer de trouver une issue à cette crise qui crispe la vie interne du musée, le maire de Caen, et président du Mémorial, Aristide Olivier, a réuni un conseil d'administration mardi 14 octobre.
Le directeur du Mémorial parmi les victimes de harcèlement
"Conformément au fait que ma préoccupation est totale, j'ai rencontré une vingtaine de salariés, et reçu une vingtaine de courriers de la part de ceux qui ne souhaitaient pas me rencontrer. Par la suite, la direction a mandaté une enquête interne, où quatorze salariés ont été audités", affirme l'élu. Cette enquête a rendu sa conclusion en juillet, mettant en avant deux cas de harcèlement, et un troisième potentiel. Parmi les victimes se trouve Kléber Arhoul, le directeur général du Mémorial de Caen.
Un nouvel élément est venu troubler ce rapport, vendredi 10 octobre. "Des représentants du personnel m'ont indiqué qu'ils avaient des doutes sur l'impartialité et l'indépendance qu'on pouvait attendre d'une étude comme celle-ci, relate Aristide Olivier. L'enquêtrice faisait partie de l'entreprise dont le président avait rédigé le rapport d'une précédente enquête de 2023."
Prochain point dans moins de deux mois
"Cela n'induit pas que ce qui a été dit dans cette enquête est faux. Il ne faut pas tout rejeter en bloc. Mais il y avait suffisamment d'experts pour en choisir un qui n'avait aucun lien avec le Mémorial", concède le maire. Le conseil d'administration a ainsi décidé d'auditer cette experte qui a mené cette étude, "car il s'agit d'une enquête pivot", puis d'auditer Kléber Arhoul sur sa situation, et enfin de rencontrer l'ensemble des salariés de manière collective, "en essayant de faire cela dans un temps resserré."
Un nouveau conseil d'administration se tiendra au plus tard début décembre. "Il y a une vraie souffrance qui s'exprime, une vraie tension au Mémorial, qui amène prudence et mesure. Certains témoignent d'un management particulier qui amène ces souffrances, mais aussi un nombre important de salariés qui se disent satisfaits de la direction qui est prise, des nouveaux projets… Cette complexité demande de prendre du temps pour l'analyser."
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