Il rassemble chaque année des journalistes du monde entier dans la capitale du Bessin : le palmarès du 32e Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre a été dévoilé samedi 11 octobre. Ukraine, Gaza, Soudan, Syrie ou encore Birmanie… Plusieurs conflits, parfois plus méconnus, sont mis en lumière par les reportages récompensés, au terme d'une année particulièrement meurtrière pour la profession. Sur la stèle 2025 du mémorial des reporters, à Bayeux, figurent les noms de 73 journalistes tués dans l'exercice de leur fonction, dont de nombreux Gazaouis.
Gaza et l'Ukraine au cœur du palmarès
C'est justement un photojournaliste palestinien, Saher Alghorra (Zuma Press), qui a remporté le premier prix dans la catégorie photo. Dans ce reportage, il a notamment photographié une mère qui pleure son jeune fils à la morgue de l'hôpital d'Al-Aqsa. Le petit garçon venait d'être tué lors d'un raid israélien contre une maison du camp de Nuseirat, à Deir al-Balah. Saher Alghorra, toujours enfermé dans la bande de Gaza, avait déjà remporté le prix du jeune reporter en 2024.
L'Allemand Wolfgang Bauer (Zeit Magazin) a remporté le prix en presse écrite pour "Les oubliés" du Soudan, un reportage dans le seul hôpital encore capable d'assurer de la chirurgie dans la capitale soudanaise Khartoum. La journaliste suisso-canadienne Maurine Mercier (RTS-RTBF), déjà récompensée en 2022 et 2023, a reçu le prix en radio pour "Pokrovsk, deux fleurs dans les ruines", qui raconte la vie sexuelle de femmes vivants dans l'est de l'Ukraine.
Le prix Jeune Reporter s'intéresse à la Birmanie
Julie Dungelhoeff, James André et Sofia Amara en télévision, pour un reportage diffusé sur France 24, intitulé "Les rescapés de l'enfer dans les geôles de Bachar al-Assad" sur les prisons libérées du régime syrien. "Il est important qu'on puisse continuer à aller sur le terrain à chaque fois que c'est possible pour raconter ces histoires", a déclaré Sofia Amara, devant les plus de 1 500 spectateurs rassemblés à Bayeux pour la remise des prix.
Toujours en télévision, en catégorie Grand Format, Agnès Nabat et Marianne Getti (Kraken Films pour Arte Reportage) ont été distinguées pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse", une plongée glaçante dans les violences sexuelles de guerre en Éthiopie.
Le prix Jeune Reporter a été décerné à Pierre Terraz (Politis, Neue Zürcher Zeitung, Grands Reportages) qui s'est illustré avec "Birmanie : plongée clandestine dans la guerre civile".
Le palmarès complet est à retrouver ici. Les expositions du 32e Prix Bayeux restent visibles jusqu'au dimanche 9 novembre.
Avec AFP
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