Huit personnes, dont une avocate du barreau de Rouen, ont été mises en examen et placées en détention provisoire dans le cadre d'une enquête sur un réseau de trafic de cannabis entre l'Espagne, le nord de la France et les agglomérations de Rouen et du Havre. Selon le procureur de Lille, Samuel Finielz, ce trafic international "était mené de manière intensive, de multiples go-fasts étant objectivés depuis le début de l'année 2025, selon un rythme hebdomadaire".
Des saisies de 100 à 400kg de cannabis
Les investigations ont duré plus de six mois. Elles ont mis à jour "un réseau organisé" important "par voie routière, du cannabis depuis l'Espagne à destination du nord de la France et des agglomérations de Rouen et du Havre". L'interception de plusieurs convois, "composés de véhicules de grosse cylindrée faussement immatriculés et parfois dotés de caches aménagées", a conduit à des saisines de cannabis "comprises entre 100 et plus de 400kg".
L'enquête préliminaire avait été ouverte le 17 mars sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Lille, après le dessaisissement du parquet du Havre. Une information judiciaire a ensuite été confiée le 21 mars à un juge d'instruction de la Jirs de Lille. Une opération de police menée les 5 et 6 octobre, notamment par la police judiciaire du Havre, a conduit à l'interpellation de huit personnes.
Quel est le rôle supposé de l'avocate ?
L'avocate est soupçonnée d'avoir participé à ce trafic et d'avoir informé "les personnes visées dans la présente information judiciaire" de l'existence d'investigations en cours. L'avocate a été mise en examen pour "participation à une association de malfaiteurs", "complicité d'importation non autorisée de stupéfiants en bande organisée", "complicité de transport et détention de stupéfiants", "révélation d'informations sur une enquête ou une instruction" en lien avec la criminalité organisée à une personne susceptible d'y être impliquée" et "blanchiment".
À l'issue de leur garde à vue, les sept autres personnes ont été mises en examen pour "importation non autorisée de stupéfiants" en bande organisée, "acquisition, détention, transport, offre ou cession non autorisés de stupéfiants" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime". Deux d'entre elles le sont également pour "blanchiment".
Avec AFP.
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