Avec des racines cambodgiennes et ayant grandi dans la Manche, VuThéara Kham s'est fait connaître en tant que photographe et a été pendant plusieurs années le Français le plus suivi sur Instagram. Depuis 2007, il vit à Paris, où il a forgé sa carrière dans la photographie. Aujourd'hui, il retourne en Normandie, à ses racines, après avoir marqué le monde des réseaux sociaux par son talent.
Comment avez-vous commencé dans la photographie ?
"Je suis né à Valognes, dans la Manche, le 13 août 1982. J'ai passé toute mon enfance entre le Cotentin, où nous avons habité, puis Saint-Lô et Granville où j'étais en internat. Je suis parisien depuis 2007, j'y ai travaillé pendant 6 ans dans différentes entreprises entre web design, graphisme et direction artistique. J'ai commencé la photo un peu par hasard en 2010 lorsque j'ai acheté un iPhone 4 à mon ancien collègue. Je m'amusais à faire des photos de mon quotidien à Paris avec un œil normand un peu naïf avant de publier les résultats sur Instagram. C'était les tout premiers pas de la plateforme et il n'y avait pas grand monde. L'application et les abonnés du monde entier me repèrent rapidement si bien que j'avais un million de followers en 2015, ce qui faisait de moi le premier Français anonyme de la plateforme. En 2013 j'ai démissionné de mon travail, donc aujourd'hui je vis de la photo depuis 12 ans."
Avec ce nouveau métier, vous avez beaucoup voyagé ?
"Mes clients principaux étaient les offices de tourisme : j'ai donc visité le Pérou, Cuba, la Colombie, les Emirats arabes unis mais aussi la Chine, le Japon, ou encore le Bénin. Comme je le disais plus haut, j'ai toujours vécu en France mais je suis d'origine cambodgienne. Un jour j'ai voulu connaître le pays de mes parents, j'y suis parti pour la première fois en 2010, puis quatre autres fois jusqu'en 2019. C'est un pays complètement différent de l'Europe, j'avais besoin de connaître mes racines et d'en savoir un peu plus sur le pays de mes parents. Forcément je l'ai beaucoup photographié, et de fil en aiguille ça m'a conduit à quelques expositions dont une entre février et avril 2025 au Rosewood Phnom Penh, un hôtel de luxe très connu au Cambodge."
Quels sont vos projets pour les prochains mois ?
"Il me semble que l'être humain n'est pas fait pour n'avoir qu'une seule vie, avoir un seul métier : vous voyez par exemple j'ai commencé la photo par hasard, pendant le confinement j'ai appris le piano en autodidacte, tout ça c'est une question de sensibilité, de passion. Je pense avoir fait mon temps à Paris, avec cette dernière exposition pour moi le Cambodge c'est une page qui se tourne. Ce que je cherche maintenant c'est le calme, la paix, l'équilibre, toujours avec cet objectif d'être utile à la société. D'ici la fin de l'année, je vais rentrer en Normandie et aider mon oncle au Temple d'Angkor, l'ancien restaurant de mes parents. Il n'est pas trop tard pour que j'apprenne les secrets de la gastronomie et puis cela me permettra aussi de photographier la Normandie !"
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