Campagne de Caux. Une solution provisoire à l'étude, en attendant l'usine de traitement de l'eau

Cet automne 2023 restera malheureusement dans les mémoires, sur Campagne de Caux. Les distributions d'eau en bouteille se succèdent, en raison de la turbidité constatée au niveau des captages. Si la situation n'est pas nouvelle, l'intensité des pluies des dernières semaines remet le problème sur le devant de la scène.

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Une usine mobile

"Auparavant, nous avions des moyens de secours efficaces, venant du territoire voisin, mais la situation est aussi tendue pour eux", explique David Fleury, vice-président en charge de l'eau et de l'assainissement. Un projet de construction d'une usine de traitement de l'eau sur Saint-Maclou-la-Brière est donc en projet "pour traiter la turbidité, les nitrates, les pesticides". Campagne de Caux y travaille depuis plusieurs années avec Caux Seine Agglo, "mais c'est très long et très onéreux", rappelle l'élu. Estimé à dix millions d'euros, ce projet ne verra pas le jour avant au moins quatre ans.

Une solution provisoire est donc à l'étude. "Nous travaillons avec notre délégataire sur une usine de traitement mobile, qui resterait le temps que l'usine définitive soit construite", poursuit David Fleury. Une installation qui ne traitera que la problématique de la turbidité et dont l'implantation est estimée à 100 000 euros, auxquels s'ajoutent les coûts de location. Ce projet doit être examiné au prochain conseil communautaire. "La situation que l'on subit depuis plusieurs semaines a fait prendre conscience de la nécessité de trouver une solution provisoire", espère David Fleury.

100 000 euros de bouteilles

Un travail est par ailleurs mené "depuis plusieurs années" avec les agriculteurs "pour conserver des prés en herbe, faire des plantations de haies ou d'arbres, toutes ces choses qui peuvent ralentir le ruissellement". Des efforts parfois difficilement mesurables, face à l'intensité des pluies.

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Au dernier comptage, Campagne de Caux estimait à environ 100 000 euros le montant de l'eau en bouteille distribuée depuis le 30 octobre. "C'est une forte contrainte pour les abonnés, mais on garantit malgré tout la continuité de service", estime David Fleury, rappelant que l'eau du robinet n'est à proscrire que pour les usages alimentaires, la toilette des nourrissons et le lavage des dents. Elle est utilisable pour la toilette, les WC, la douche ou encore la vaisselle.