Manche. Mort d'une infirmière à Reims : quelle sécurité dans les hôpitaux ?

Après le choc, l'émotion et le recueil. Une minute de silence a été respectée ce mercredi 24 mai à la mi-journée dans tous les hôpitaux de France, en hommage à Carène Mezino. Cette infirmière de 37 ans est décédée après avoir été attaquée au couteau au CHU de Reims lundi 22 mai, par un homme de 59 ans aux antécédents psychiatriques lourds, qui a aussi blessé une secrétaire médicale.

Même dans les hôpitaux de villes moyennes comme à Saint-Lô ou Coutances, le risque d'agression est pris au sérieux. "C'est difficile d'envisager de mourir pour son travail, déplore le docteur Florian Mayard, médecin au centre de soins palliatifs de l'hôpital mémorial France États-Unis de Saint-Lô. Encore plus quand on est là pour aider autrui."

"L'équation est difficile entre accueil du public, mission première d'un hôpital et sécurité", indique Frédéric Marie directeur des hôpitaux de Saint-Lô et Coutances.

Sur ces questions de sécurité à l'hôpital et dans le secteur plus large de la santé, le ministre de la Santé François Braun a annoncé une réunion jeudi 25 mai sur ce thème.

Un rassemblement à Cherbourg

À l'hôpital Pasteur à Cherbourg, la solidarité règne : "Nous sommes tous solidaires en tant qu'hospitaliers", indique mercredi 24 mai la direction. L'ensemble de la communauté du Centre hospitalier public du Cotentin (CHPC) a souhaité témoigner son soutien et sa compassion aux familles des deux victimes en observant ce même jour à midi une minute de silence. Les professionnels qui le souhaitaient ou qui ont pu se rendre disponibles, se sont rassemblées sur la pelouse du grand hémicycle.