[Vidéo] Seine-Maritime. Et si nos prélèvements médicaux étaient transportés par drone ?

Trois mètres d'envergure, vitesse "de croisière" 120 km/h. Les drones de la start-up Delivrone, basée à Rouen, ne ressemblent pas à ceux de Monsieur Tout le monde. Ces petits aéronefs sont capables de parcourir jusqu'à 100 kilomètres et de transporter différents types d'échantillons médicaux : 150 prélèvements, trois poches de sang, 350 vaccins ou encore 28 prélèvements urinaires.

Pour les transports urgents

L'entreprise mène actuellement des expérimentations, en partenariat avec le groupe Synlab, fournisseur de diagnostics médicaux, qui dispose d'un réseau de 400 laboratoires dans le nord de la France. "Le but n'est pas de transporter toute la biologie de routine par drone, mais de les réserver pour les transports urgents. Dans les cas d'infarctus, d'embolies pulmonaires, les médecins ont besoin de résultats en moins d'une heure. L'avantage du drone, c'est la vitesse. Il n'y a pas les aléas de la route, le temps de transport peut être amélioré", expliquait mercredi 10 mai Stéphane Herbreteau, biologiste médical et PDG de Synlab, à l'occasion d'un test sur l'aéroport du Havre. La société envisage d'ores et déjà d'ouvrir une ligne de drone entre un de ses sites de prélèvement basé à Fourmies, dans le Nord, et un centre hospitalier d'Hirson, dans l'Aisne.

De tels transports sont soumis à autorisation de l'aviation civile, qui octroie un couloir aérien pour le bien de l'opération. "Le drone évolue en pilotage automatique, sous supervision humaine, précise Gautier Dhaussy, cofondateur de Delivrone. Le télépilote peut, à distance, agir sur le drone, en cas par exemple de départ urgent d'un hélicoptère du Samu dans la zone, puisqu'il est prioritaire." Des capteurs de température permettent de réaliser un suivi du chargement tout au long de l'opération.

Après des expérimentations en 2023, Delivrone espère ouvrir une première ligne à horizon 2024-2025.