C'est une proposition de règlement européen qui ne passe pas. La Commission européenne souhaite interdire progressivement la pêche de fond (dragues et chaluts) d'ici 2030 dans les aires marines protégées. L'idée est de protéger 30 % des mers de l'Union européenne d'ici 2030, contre 12 % actuellement. Pour les pêcheurs, si elle est acceptée, c'est la fin de la pêche artisanale.
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Pour montrer leur mécontentement, les pêcheurs de Granville ont distribué gratuitement des coquilles Saint-Jacques, des praires, des bulots ou encore des dorades devant la mairie, mercredi 29 mars. "On veut sensibiliser le public sur une volonté européenne de fermer des zones marines pour créer des sanctuaires marins", explique Félix Leguelinel, un marin-pêcheur. Il ajoute : "Ce qui est une bonne chose en soi, mais là, c'est sans concertation avec la pêche locale." Selon lui, la pêche granvillaise est déjà raisonnée, artisanale, avec des bateaux de moins de 16 mètres. Ce projet de directive nuirait donc à la pêche locale, estime-t-il. En guise de protestation, la criée de la commune est fermée et devrait le rester jusqu'à la fin de la semaine.
Du côté du gouvernement, le secrétaire d'État en charge de la mer, Hervé Berville, est plutôt d'accord avec la position des pêcheurs.
🔴 #AGRIPECHE I Déclaration d' @HerveBerville à son arrivée à la réunion des ministres 🇪🇺 chargés de la Pêche pic.twitter.com/RdBTK8nbje
— La France dans l'UE 🇫🇷🇪🇺 (@RPFranceUE) March 20, 2023
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